252 chefs de village à l’école d’Amnesty International

La section sénégalaise d’Amnesty International organise une session de formation de quatre jours, à compter d’hier, jeudi 17 juin, à l’intention de 252 chefs de village du département de Sédhiou. L’objectif est de corriger les manquements et ignorances relativement à l’établissement des pièces d’état civil, du genre actes de naissance, de décès et de mariage. Ils seront outillés à enregistrer ces actes aux fins de leurs transcriptions définitives dans les registres d’état civil, a notamment indiqué Seydi Gassama, le directeur exécutif d’Amnesty International/Sénégal.
Cette session de formation de quatre jours des chefs de village du département de Sédhiou, au nombre de 252 participants, se veut une opportunité de mise à niveau pour corriger les erreurs, manquements et retards dans le recueil et la transcription des actes d’état civil. C’est tout le sens de cet atelier organisé par la section sénégalaise d’Amnesty International. «Les chefs de village ont un rôle important à jouer en matière d’état civil. Nous allons continuer à travailler dans la sensibilisation, avec notamment l’usage des cahiers pour l’enregistrement des naissances, des décès et des actes de mariage, aux fins de transcription dans les registres d’état civil de leur commune.

Les juges des Tribunaux de Sédhiou et de Kolda assurent la formation technique de cet atelier», a déclaré Seydi Gassama, le directeur exécutif d’Amnesty International/Sénégal. Et de rajouter : «avec Mme le préfet de Sédhiou, nous allons continuer à travailler dans le cadre du Comité départemental de protection de l’enfance (CDPE), pour promouvoir l’état civil. Nous saluons le ministère en charge des Collectivités territoriales et particulièrement le directeur de l’état civil. Nous venons en complément des efforts de l’Etat en matière d’état civil car notre rôle, en tant que société civile, c’est d’appuyer les efforts de l’état en matière de service public», dixit l’un des promoteurs des droits humains au Sénégal. Ignorance ou simple fait de négligence, le constat est bien manifeste.

Mme le préfet du département de Sédhiou est d’avis que cette tribune apportera des attentes escomptées. «Il est vrai qu’ici, à Sédhiou, beaucoup de personnes notamment les enfants ne sont pas à jour de leur état civil. A l’ouverture des examens scolaires, c’est le parcours du combattant pour les parents qui font les pieds de grue au Tribunal pour trouver des pièces d’état civil à leurs enfants ; alors que c’était plus facile d’en disposer à la naissance. Il en est de même pour les actes de mariage et de décès car, en l’absence de ces pièces et lorsqu’il y a des indemnisations à leur verser, ce sont des montants qui sont finalement consignés», a déclaré Ngoné Cissé Camara, le préfet de Sédhiou.

Le président de l’Association régionale des chefs de village de Sédhiou, Sidy Faty, exprime toute la joie de bonifier leurs aptitudes dans la gestion des pièces d’état civil. «Nous sommes très contents de cette excellente initiative car elle nous permet de nous mettre à niveau pour éviter des erreurs. Un chef de village ignorant constitue une source potentielle de danger pour son village», dit-il. Par ailleurs, Sidy Faty a magnifié la réhabilitation, par le chef de l’Etat Macky Sall, de leurs indemnités mensuelles. Acte que salue Seydi Gassama, le directeur exécutif d’Amnesty International/Sénégal, au motif que ces chefs de village abattent un travail de titan à la base.

MOUSSA DRAME sud