La signature d’un protocole d’accord de coopération, dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de Paris, sonne comme une belle opportunité dans la lutte contre les changements climatiques. Il faut rappeler que l’accord de Paris sur le climat est intervenu en 2015 lors de la conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques communément appelés COP21.
Depuis son entrée en vigueur en 2016, l’application de cet accord est donc devenue une priorité pour l’ensemble des États. C’est dans le cadre de sa mise en œuvre que le président Macky Sall, a validé la CDN (la contribution déterminée au niveau national) qui n’est rien d’autre que la feuille de route prenant en compte les aspects environnementaux du pays dans les 10 prochaines années.
En effet, dans cet accord, l’article 6 de l’accord de Paris sur le climat prévoit la promotion de l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre tout en favorisant le développement durable,et promouvoir la facilitation de la participation à l’atténuation des gaz à effet de serre, à la réduction des niveaux d’émissions qui bénéficiera d’activités d’atténuation donnant lieu à des réductions d’émissions etc. Toutefois, il convient de rappeler que depuis la COP 25, l’article 6 a été soulevé par les différentes parties prenantes. Cependant, il se trouve qu’il n’y a toujours pas de consensus sur ce point. C’est toute la pertinence de cet accord signé aujourd’hui entre le Sénégal et la Suisse qui consiste à traiter des mécanismes liés aux marchés du carbone.
La conseillère fédérale, Simonetta Sommaruga, par ailleurs cheffe du département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication de l’État Suisse a paraphé ce matin avec le ministre de l’environnement et du développement durable de la république du Sénégal, Abdou Karim Sall, un protocole d’accord relatif à la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique.
Dans son discours, Mme Simonetta Sommaruga a rappelé l’objectif de la Suisse dans ce partenariat environnemental et a décliné ses apports. Il a discuté de certains projets à mener ensemble avec le Sénégal, notamment dans le domaine de la technologie, des mesures d’élimination du carbone et géo-ingénierie, de la gestion des produits chimiques et des déchets, de la gouvernance des ressources minérales.
« Je suis très heureuse de la signature de cet accord entre la Suisse et le Sénégal. Avec ces accords, nous faisons œuvre de pionniers au plan international. Ils peuvent apporter plusieurs acquis notamment l’adoption d’un même combat dans le domaine climatique. La Suisse peut également lutter à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans certains pays, au Sénégal notamment » soutient la ministre de l’Environnement Suisse en rappelant que l’objectif pour son pays est donc de combattre, en impliquant d’autres pays dans cette lutte commune pour freiner ces effets nuisibles à l’environnement.
La suisse ambitionne également, à travers cet accord, de jeter des bases internationales pour le marché mondial du CO2 qui peut être écologiquement et socialement responsable. Pour le Sénégal, la Cheffe du département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication de l’État Suisse estime que des investissements supplémentaires dans le cadre de la protection du climat vont être de mise et les populations vont naturellement en bénéficier.
dakaractu