Aprés l’échec de BBY en France : Ousmane Ba du Havre croit toujours au bilan du président Macky Sall

Brillant intellectuel, Ousmane Bâ fait partie des sénégalais de la diaspora qui servent la communauté et le pays d’origine. Outre son engagement politique sans faille au profit du Chef de l’Etat Macky Sall, il développe des actions sociales notables. Dans cet entretien, il livre ses vérités après la cuisante défaite de la coalition Benno Bokk Yaakaar en France. Toutefois, dit-il, en perspectives des échéances à venir, l’espoir est permis de reconquérir l’électorat si et seulement si le travail adéquat est fait au niveau des plus hautes instances du parti.

Présentez vous à nos lecteurs 

Je m’appelle Ousmane Ba, je vis Le Havre  en France depuis septembre 2000. Je travaille dans le milieu du logement social et je suis responsable d’un service de développement social. Avant de travailler à ce poste, j’ai fais mes études à l’université de Grenoble 2. Je suis titulaire d’une licence de philosophie à orientation politique et d’un master en commerce. J’ai travaillé pendant 6 ans dans l’éducation nationale en France.

Vous faites de la politique mais vous restez toujours dans l’ombre, qu’est ce qui justifie cette posture  ? 

(Rire) Principalement, j’ai toujours voulu servir et aider mes semblables sans alerter la terre entière. Je n’ai aucune responsabilité politique aujourd’hui, mais j’ai toujours fat en sorte d’apporter des solutions aux différents problèmes rencontrés. Le problème principal réside dans le fait que les responsables politiques voient souvent en nous des adversaires meme si on est du même bord. La politique n’est rien d’autre que l’organisation et la gestion de la cité. Quelque soit le chemin que l’on emprunte, il faut s’assurer de servir le peuple dignement, avec loyauté et respect. Il n’est guère nécessaire de faire la publicité de ses bonnes actions. C’est ce en quoi j’ai toujours cru jusqu’à ce que je me rende compte qu’il faut changer de méthode.

QuelleS sont vos relations avec les responsables du Benno Bokk Yaakaar en France ?

Depuis l’arrivée du président Macky Sall au pouvoir, j’ai côtoyé pas mal d’entre eux mais je ne peux pas dire qu’il y ai une relation avec eux. Je les croise dans des rencontres qu’elles soient politiques ou pas d’ailleurs. J’essaie d’apporter mon aide à chaque fois que cela est nécessaire. 

Vous étiez très engagé aux derniéres élections législatives que vous avez perdues, qu’est ce qui vous a motivé et quelle lecture faites-vous de la défaite de Benno dans la diaspora notammenet en France ? 

En toute sincérité, je fais partie des personnes qui étaient frustrées avant même le démarrage de la campagne. Mais, étant proche des gens, j’ai vite vu que plusieurs de mes compatriotes se sont désintéressés de la politique. J’ai vu la défaite se profiler et j’ai décidé de m’engager à ma façon mais pas dans les instances du parti dans lequel je n’ai aucune responsabilité. Je vie en Normandie et c’est ici que j’ai battu campagne et heureusement Benno a gagné dans ce centre à plus de 60% des votants. La lecture des résultats en France est simple. On note une certaine lassitude. C’est les mêmes personnes qui sont là depuis le début. La plupart des personnes engagées politiquement tiennent le même discours. Elles se sont mobilisées bien avant que le président Macky Sall soit président et elles n’ont vu venir aucune reconnaissance. Les militants frustrés disent qu’ils ne trouvent pas leur place dans les instances du parti et ont de ce fait perdu toute tribune leur permettant de s’exprimer. Cela a favorisé le fort taux d’abstention. Les Sénégalais sont attachés à la démocratie et ont une réelle culture démocratique, ils ont donc besoin de renouvellement dans les instances du parti et ce à tous les niveaux. Interrogez les Étudiants Sénégalais de France et la plupart vous diront ne pas se reconnaître dans le parti qui doit être représentatif de la société sénégalaise et comporter en son sein toutes les couches sociales. Aujourd’hui ce n’est pas le cas. Le reste, c’est du linge sale qui se lavera en famille.

Que pensez-vous des perspectives pour la présidentielle de 2024?  

Mon sentiment profond, c’est que le président Macky Sall est un travailleur qui a changé la face du Sénégal. Il est apprécié des africains en général et des senegalais en particulier. Il a impulsé une politique qui met le Sénégal sur de bons rails. Mais, toute politique a besoin d’une promotion et d’une explication, c’est ce qui fera qu’elle soit acceptée par les populations. Aujourd’hui, cela manque cruellement en France. Il est que le président Macky Sall est majoritaire en France. Que ce soit lui ou un autre candidat qui représente la coalition Benno, la victoire en France reste possible à condition de revenir aux fondamentaux en apportant rapidement (dans les 6 prochains mois) à savoir les corrections nécessaires. Principalement, les électeurs se sont abstenus lors des législatives  et il faudrait donc investir le terrain et faire en sorte que chacun s’y retrouve. C’est la clef du succès.

Quels sont vos messages à la diaspora ?

L’heure n’est pas à la dispersion mais à la mobilisation, le combat n’est pas terminé. Il faut mettre les divergences de côté et s’entendre sur l’essentiel. Et l’essentiel, c’est le Yonnu Yokuté. Les militants de la diaspora s’attendent à recevoir un signal fort de la direction du parti, ils n’abandonneront pas le président Macky Sall, j’en suis convaincu. Ils veulent le développent du Sénégal et la réussite de Son Excellence. Donc, organisons nous et repartons à la reconquête de nos électeurs. La seule arme valable, c’est notre argumentaire car il vaut mieux convaincre que vaincre car celui qui est convaincu n’est plus à vaincre. Le bilan du président Macky Sall est facile à défendre. Alors, servons nous de ce dernier.

ALE NDAW, wabitimrew.net