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Belgique : Anvers veut que les réfugiés quittent la ville

Les réfugiés qui en ont le statut n’ont rien à faire en ville. Ils seraient bien mieux à la campagne selon l’échevin Fons Duchateau (N-VA). Selon lui, dans de petites communes l’intégration se passerait bien mieux…

Selon les derniers chiffres communiqués par Liesbeth Homans (N-VA), 37% des réfugiés trouveraient un travail après un an. L’amélioration de ce pourcentage, selon l’échevin anversois Fons Duchateau (N-VA), dépendrait fort de l’endroit où ces réfugiés atterrissent dit De Morgen.

Pour l’instant, une fois qu’ils ont obtenu le statut de réfugiés, les réfugiés viendraient en masse dans les grandes villes. Rien qu’à Anvers, entre janvier 2014 et juillet 2016, il y aurait 3000 réfugiés qui se seraient installés dans la ville flamande. Ce qui fait que 1 Anversois sur 270 a le statut de réfugié.

C’est pour cette raison que Duchateau souhaite que les réfugiés aillent vivre à la campagne.  » La situation d’aujourd’hui est bancale. Beaucoup de réfugiés pensent qu’ils vont trouver des compatriotes ou des gens qui parlent la même langue, mais en réalité ils tombent dans un cercle de pauvreté. C’est pour cela que leur intégration est plus lente que prévue. » Pour l’échevin, si les réfugiés déménagent vers la campagne, « c’est une situation gagnant-gagnant. A Anvers, la pauvreté infantile est de 1 enfant sur 4. On ne peut qu’imaginer que le taux d’absorption est atteint. » D’ailleurs, toujours selon lui, « Angela Merkel ne dit pas autre chose. »

Il ne souhaite pourtant pas rendre le déménagement obligatoire. « Ce n’est pas possible légalement ». Une fois que le réfugié a obtenu son statut, il peut en effet aller vivre où il le souhaite.

Pour l’échevin il s’agirait donc plus d’encourager la chose « en resserrant les règles d’emménagement, en n’organisant plus de centres d’hébergement ou en ne fournissant plus de logements supplémentaires. »

Pas vraiment une solution miracle

Si en théorie le calme et la verdure peuvent avoir des attraits, ce n’est pas toujours une solution miracle puisque divers éléments rentrent en compte dit De Morgen. En effet, il n’est pas toujours possible de trouver un logement bon-marché. Et quid des écoles pour les enfants et comment se déplacer si l’on a des horaires décalés ? Alors qu’en ville il y a de plus petits appartements, davantage de solutions pour se former et des transports en commun.

Et surtout, comme le précise le sociologue Johan Wets de la KU Leuven toujours dans le quotidien flamand: « il n’est pas dit que les plus petites communautés soient vraiment ouvertes à leur venue ».

Le VDAB (le pôle emploi flamand NDLR) propose cependant déjà régulièrement du travail hors de la ville.

Sauf que, pour ces derniers, déménager n’est pas une chose évidente précise le spécialiste des réfugiés Patrick Noël Vercruysse . « Après une fuite traumatisante, ils ont souvent été trimballés d’un centre d’accueil à un autre et ils aspirent surtout à un peu de paix. Parfois cela fonctionne, mais c’est très personnel et doit s’évaluer au cas par cas. Les informer de toutes les possibilités, le plus tôt possible, lors de la procédure est pour cela essentiel. » dit-il dans De Morgen.

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