Des intellectuels Sénégalais au Pays et dans la Diaspora lancent le Mouvement Team Sénégal  en vue de la présidentielle de 2019

Mouvement Team Sénégal pour le recadrage des intérêts français et autres capitaux étrangers au profit de la classe entrepreneuriale locale : Programme d’action

Vision : Faire du Sénégal un pays d’entrepreneurs pour tendre vers l’indépendance économique. Partir du constat que l’entreprenariat est  un trait caractéristique du Sénégalais si certaines conditions minimales sont réunies.

Objectifs: Repositionner l’État et le capital privé national dans le tissu économique sénégalais sans effrayer le capital étranger. Rendre  progressivement le statut d’entrepreneur plus attrayant et plus avantageux que celui de fonctionnaire qui est avant tout un sacerdoce.

Programme et moyens d’action :

  1. Courant 2018 : Organisation des États Généraux sur le recadrage des intérêts français et autres capitaux étrangers au profit de la classe entrepreneuriale locale. Réserver un noyau d’activités, en tout ou en partie, à l’État et au capital privé national tout en octroyant des allègements fiscaux raisonnables au capital étranger dans tous les autres domaines ou secteurs d’activités. Il sera toutefois exigé de cette même classe entrepreneuriale locale le réinvestissement dans l’économie sénégalaise d’au moins 25% des profits annuels engrangés. L’État sera présent à leur côté pour une participation de 15% au capital et pour un accompagnement sur 10 ans pour ainsi éviter, au maximum, les faillites prématurées. Le dispositif sera évalué par l’Assemblée nationale tous les dix ans.

Imposer cette problématique du recadrage comme thème central de la Campagne présidentielle de 2019

  1. Hypothèse de la prise du pouvoir en 2019 : Organisation d’un référendum vers 2022 pour la mise à plat de la structure des salaires et autres avantages au sein de la fonction publique sénégalaise
  2. Nationalisation de la SONATEL avec le concours de la diaspora sous forme d’actionnariat : 50% pour l’État, 30% pour la diaspora, 10% pour les Nationaux détenteurs actuels de titres et 10 % pour le personnel de l’entreprise. Mais veiller scrupuleusement, comme pays de droit, au dédommagement juste et équitable après toute nationalisation.

Nous nous inspirons ici du modèle de développement du Québec dans lequel l’État québécois a joué un rôle essentiel pendant la révolution tranquille dans les années 60 avec la nationalisation de l’hydroélectricité. D’une province économiquement désavantagée, le Québec s’est hissé parmi les provinces canadiennes qui, aujourd’hui, comptent le plus. Chaque année, Hydro Québec rapporte au Gouvernement du Québec entre 2 et 4 Mds de dollars canadiens, l’équivalent environ de la moitié du budget du Sénégal. C’est avec cette manne financière que le Québec continue de financer son modèle social, un des plus progressistes dans le monde occidental : son système de santé, son réseau universitaire performant, son système de garderies semi-gratuit, ses filets sociaux, etc. Cet exemple du Québec sera brandi devant les institutions de Breton Woods qui sont allergiques aux nationalisations.

  1. Installation dans le bassin arachidier d’une usine de fabrication de matériels agricoles modernes (tracteurs, moissonneuses-batteuses, etc.,), adaptés et accessibles aux populations. Une  ligne de crédit de 100 milliards tous les 5 ans pour l’équipement du monde rural. Prêts sur matériel agricole de 15 ans par famille ou groupe de familles. Objectif : deux saisons agricoles par année sur une grande partie du territoire avec une véritable politique hydraulique.
  2. Suppression du CESE, du HCCT, de l’IGE, des fonctions de Gouverneurs de région, de 65 postes de députés et limitation drastique du nombre de Ministres dans l’attelage gouvernemental. Refonte de toutes les Agences budgétivores dans une méga structure logée à la Primature avec des Directions simples. Procéder à des appels à candidature, de manière transparente, pour certains postes stratégiques : directeur général du PAD, directeur général des Impôts et Domaines, directeur général des Douanes, etc. Recrutement annuel de 20 Hauts Cadres Sénégalais de la diaspora, anciens lauréats au Concours général ou récipiendaires de bourses d’excellence ou démontrant un parcours universitaire et professionnel remarquable, afin d’imprimer de nouvelles dynamiques à la fonction publique sénégalaise.
  3. Lutter sans concession contre la corruption et la concussion  avec 10 ans d’emprisonnement ferme sans possibilité de libération ainsi que la radiation pour les fonctionnaires.
  4. Un système de taxation des entreprises corrélé à l’embauche. Plus vous employez, plus vos impôts diminuent. Avantages fiscaux conséquents pour les entreprises qui s’installent dans les régions éloignées. Encourager l’investissement productif par des exonérations fiscales supplémentaires.
  5. Renégocier, quand les clauses le permettent, les contrats miniers et pétroliers en obtenant à peu de choses près les mêmes avantages que le Canada et l’Australie dans leurs relations avec les compagnies minières et pétrolières.
  6. Pousser l’intégration africaine vers la production industrielle de biens et de services dans les domaines ferroviaires, pharmaceutiques, de la téléphonie et du numérique, de la fabrication automobile, de matériels agricoles, etc.
  7. Investir les premières recettes gazières et pétrolières dans le doublement des petites pensions de retraitedans la lutte contre l’érosion côtière, car notre pays se rétrécit d’année en année,  dans la reforestation du Sénégal, dans l’électrification par l’énergie solaire et dans la mise en place d’un système de surveillance de nos côtes par des drones pour traquer la pêche illégale.
  8. Associer pleinement, informer et éduquer les populations dans la prise en charge des questions sécuritaires et de défense.
  9. En matière de décentralisation, transférer des points d’impôts aux collectivités locales. Allouer 10 milliards de marge de crédit à chaque conseil départemental à tous les cinq ans.
  10. Rompre le cordon ombilical entre le Ministère de la justice et le Parquet. Toutefois, le Président de la République pourra intervenir dans les affaires judiciaires à 3 reprises pendant la durée de son mandat s’il estime le faire dans l’intérêt supérieur de la nation.
  11. Construire dans le cadre d’un PPP un hôpital privé à vocation sous régionale de 500 Mds de FCFA avec des équipements ultra modernes et un personnel national très bien formé ainsi qu’un  personnel expatrié (médecins américains, canadiens, européens) de classe mondiale, gracieusement rémunéré, afin d’apporter l’assurance psychologique nécessaire à l’élite politique et d’affaires qui préfère se faire soigner en Occident et ailleurs.
  12. Créer une école de l’entreprenariat dans toutes les régions du Sénégal en matière de démarrage et de gestion d’entreprise. Durée de la formation : 3 mois pour environ 30 000 jeunes par année avec une aide au démarrage de 125 000 FCFA. Les écoles fréquentées et les enseignants de leur cursus scolaire serviront de références dans la recherche de financements des jeunes entrepreneurs. Un capital risque de 100 Mds annuels servira au financement des projets d’entreprise notamment de jeunes.

Résultats globaux attendus :

  1. Baisser de façon substantielle le niveau d’endettement du Sénégal suite à l’élargissement de la base d’accumulation de l’État et de son assiette fiscale ainsi qu’à l’élargissement de la base d’activités sous contrôle des nationaux.
  2. Enclencher un processus vertueux de création de richesses et d’accumulation porté par une classe entrepreneuriale locale décomplexée.
  3. Combattre le chômage par la création massive d’entreprises
  4. Combattre la pauvreté et répondre à la demande sociale par l’offre de travail
  5. Rendre la rébellion casamançaise désuète aux yeux des jeunes de Casamance.

Assécher la base sociale et de recrutement de la rébellion casamançaise en attirant la jeunesse de Casamance vers une nouvelle utopie, celle de Golden Boys casamançais.

  1. Au plan national, déboucher sur un nouveau pacte social fondé sur l’équité et la justice et dégager de larges consensus et des marges de manœuvre conséquentes pour la prise en charge effective des problématiques de santé et d’éducation.
  2. Faire de l’agriculture une activité à la limite ludique, et surtout productive, et non plus une corvée.

NB : Le Mouvement Team Sénégal  pourrait choisir un candidat en son sein à l’élection présidentielle de 2019 ou apporter son soutien à un candidat dont le programme et la vision se rapprocheraient davantage des siens.

Cheikh NGOM avec Président du mouvement : Mamadou Lamine Sylla, PhD, Montréal, Canada