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D’après Myria, la Belgique investit par ailleurs insuffisamment dans les alternatives à l’enfermement des migrants qui doivent quitter le pays. Ces derniers sont souvent placés trop rapidement dans des centres fermés.
En 2016, 11.000 personnes ont été éloignées du territoire belge, un chiffre dont se félicitait il y a encore quelques mois le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Theo Francken (N-VA). Mais Myria s’interroge sur le coût budgétaire de ces mesures, pointant notamment le prix d’une place en centre fermé, facturée 188 euros par jour.
Le centre fédéral Migration parle aussi d’un coût humain. Les procédures cadrant la détention et l’éloignement présentent encore des risques d’atteintes aux droits des migrants, souligne-t-il.
D’après Myria, il y a aussi un coût démocratique puisqu’une grande opacité est encore maintenue autour des expulsions. Le centre fédéral suggère la création d’une commission permanente d’évaluation de la politique d’éloignement, qui serait composée de différents opérateurs du secteur.