
Depuis 1976, le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) décerne une récompense très convoitée : le Fauve d’Or. Prix du meilleur album, il récompense un album de bande dessinée publié en français l’année précédente, sans distinction de genre, de style ou d’origine géographique. Qui sera l’heureux (se) élu(e) de cette 45e édition ? Réponse le 27 janvier !
Lieu de rencontres, le Festival international de la Bande dessinée d’Angoulême est aussi un temps de consécration, une parenthèse toutes en bulles dédiée à la reconnaissance des artistes du 9e art. Cette année, neuf prix distincts, dénommés les Fauves d’Angoulême, seront attribués dans le cadre de l’événement : le Fauve d’Or ou Prix du Meilleur Album, le Prix Spécial du Jury, le Prix de la Série, le Prix Révélation, le Prix du public Cultura, le Fauve Polar SNCF, le Prix du Patrimoine, le Prix Jeunesse et le Prix de la Bande Dessinée Alternative. Le soir du 27 janvier aura lieu la très attendue Cérémonie des Fauves au cours de laquelle sera notamment révélé, sur la scène du Théâtre d’Angoulême, le nom du lauréat du Fauve d’Or 2018. Sous la présidence de Guillaume Bouzard, le Grand Jury devra désigner l’heureux élu parmi les dix albums finalistes, sélectionnés à partir d’une liste de 45 titres de la sélection officielle.
Lauréate du Fauve Révélation 2011, Ulli Lust concourt avec Alors que j’essayais d’être quelqu’un de bien, publié aux Éditions çà et là, un récit autobiographique en bichromie de rose. Ed Piskor a été retenu pour le premier volume de sa série Hip-hop family tree, un comic book, paru chez Papa Gédé, qui raconte la naissance du hip-hop dans le Bronx des années 1970. Timothée Le Boucher participe à la compétition avec son roman graphique Ces jours qui disparaissent, paru chez Glénat, qui propose un récit fantastique autour de la question de l’identité et de la dualité corps/esprit. Megg, Mogg and Owl Happy fucking birthday de Simon Hanselmann, paru chez Misma, est le quatrième tome consacré par l’auteur aux aventures de sa petite sorcière fétiche qui passe ici un drôle d’anniversaire…
Avec Emma G. Wildford, édité chez Soleil, Zidrou et Edith concourent avec le road-movieinitiatique d’une poétesse exploratrice du début du XXe siècle. Actes Sud est également représenté avec le premier volume de la série Istrati de Golo qui relate la vie de l’écrivain roumain Panaït Istrati (1884-1935). Marion Montaigne, à qui le FIBD 2018 consacre également une exposition, intègre la sélection officielle avec Dans la combi de Thomas Pesquet, paru chez Dargaud, une invitation à revivre le voyage dans l’espace du célèbre astronaute. Récity intimiste abordant la question du couple, de la maternité et du mal-être, L’inconnu d’Anna Sommer, édité par Les Cahiers dessinés, est également en compétition. Grand Prix de la bande dessinée 2017, l’italien Gipi concourt ici avec Vient ensuite La terre des fils, paru chez Futuropolis, conte initiatique au graphisme délicat. Enfin, Jérémie Moreau est le dixième finaliste de ce palmarès 2018 avec La saga de Grimr, paru chez Delcourt, qui raconte la quête d’identité d’un orphelin islandais au XVIIIe siècle. De bien belles lectures à faire en attendant l’annonce du lauréat…
Fatoumata Binta Barry, Angouléme