Immigration : Le désespoir des jeunes africains s’amplifie . Par Moussa Niang, Suisse

13000258_10209301979806977_7480676278169126296_nAujourd’hui, de nombreux jeunes africains fuient leur pays comme la peste  à cause du désespoir relatif à leur manque d’avenir. Désespérés jusqu’à tenter de rejoindre le soi-disant Eldorado en prenant des risques insoupçonnés comme se dissimuler en cachette dans un avion, tout en sachant qu’on a aucune chance de s’en sortir, relève du délire.

Selon le HCR entre 2014 et aujourd’hui, plus de dix milles(10 000) migrants sont morts en mer Méditerranée et la plus part sont africains. J’aimerai dans ces chiffres qu’on nous disent combien de jeunes sénégalais ont perdu la vie ces quinze dernières années en tentant de rejoindre l’Europe à travers la mer, le désert ou comme ce cas particulier sur les ailes d’un avion? Qui parmi vous n’a pas connu ou entendu l’ami ou le fils d’un tel mourir en tentant de rejoindre l’Europe? Dites moi quelle maman a mis au monde son enfant pour le voir mourir dans ces conditions en fuyant la misère? Ce phénomène dramatique n’est pas prêt de s’arrêter vu le désespoir qui est loin s’estomper.

Les jeunes africains meurent sous le regard indifférent du monde entier car déjà trop habitué à ces tragédies. Et comment les en vouloir car nous même qu’avons nous fait pour arrêter tout ça? C’est à la fois triste et très humiliant pour l’Afrique qui semble incapable à se prendre en charge durablement. Ceux qui sont censé s’occuper de ces questions à savoir nos dirigeants sont dans la politique politicienne.

Le pouvoir et rien que le pouvoir sans jamais être en mesure de résoudre les souffrances des populations. A quoi bon? Comment redonner espoir aux jeunes africains pour qu’ils puissent croire que c’est possible en Afrique, chez eux? A cette question je pense nous qui vivons à l’étranger avons un rôle très important à y jouer. Nous qui avons comme seul rêve le retour définitif au pays. Nous devons tous travailler que ça soit en groupe ou de façon individuel à conscientiser nos frères et surtout changer nos comportements quand nous sommes au pays.

Moussa Niang, Suisse