Islamisme en France : plusieurs individus visés par des opérations de police

Sur Europe 1, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé que des opérations de police se poursuivront dans les prochains jours.

Des opérations de police sont menées depuis lundi 19 octobre au matin et se poursuivront dans les prochains jours contre « des dizaines d’individus » de la mouvance islamiste, a annoncé le ministre de l’Intérieur.

Ces opérations, décidées à la suite du conseil de défense tenu dimanche, ne ciblent pas des individus « en lien forcément avec l’enquête » sur l’assassinat de Samuel Paty, mais visent à « faire passer un message : […] pas une minute de répit pour les ennemis de la République », a martelé Gérald Darmanin sur Europe 1, sans donner plus de précisions.

Une cinquantaine d’associations sous enquête

Depuis l’assassinat vendredi 16 octobre du professeur de Conflans-Sainte-Honorine, « plus de 80 enquêtes » ont par ailleurs été ouvertes pour haine en ligne et des interpellations ont eu lieu, a ajouté le ministre, qui a affirmé vouloir dissoudre plusieurs associations, dont le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). « Cinquante et une structures associatives verront toute la semaine un certain nombre de visites des services de l’État et plusieurs d’entre elles, sur ma proposition, se verront dissoudre en conseil des ministres », a ainsi annoncé Gérald Darmanin.

Le ministre a aussi affirmé sa volonté de dissoudre le CCIF, « manifestement impliqué », selon lui, et dont « un certain nombre d’éléments nous permettent de penser que c’est un ennemi de la République ». Il « touche des aides d’État, des déductions fiscales et dénonce l’islamophobie d’État ».https://88eabfe968567fc3a290c4b83c3b9bcf.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-37/html/container.html

Gérald Darmanin a également cité l’ONG Baraka City, fondée par des musulmans au profil salafiste, dont le président Driss Yemmou a été placé jeudi 15 octobre sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une enquête pour harcèlement sur les réseaux sociaux. L’association, dont le compte Facebook est suivi par plus de 715 000 personnes, suscite un fort engouement chez beaucoup de jeunes croyants, mais aussi la suspicion pour ses prises de position parfois radicales.

Le ministre a par ailleurs estimé que le père d’une collégienne de Conflans-Sainte-Honorine et le militant islamiste radical Abdelhakim Sefrioui « ont manifestement lancé une fatwa » contre le professeur Samuel Paty pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Les deux hommes font partie des onze personnes gardées à vue dans l’enquête sur cet attentat perpétré vendredi par un Tchétchène de 18 ans.

afp