ITALIE : DIASPORA : LANCEMENT D’UN BUREAU D’APPUI DES EMIGRES A MILAN.

M.Sory Kaba Directeur des Sénégalais de l’Extérieur a procédé le Samedi 28 novembre à Milan, á la présentation au public émigré, du projet test d’un bureau d’appui aux sénégalais de l’Extérieur en abrégé Base.

aeM.Kaba était á la tête d’une délégation comprenant 2 autres cadres des ministères de l’agriculture et du développement durable. 
L’événement a aussi vu la participation d’une forte délégation consulaire avec á sa tête Mme Rokhaya Bâ Consule Générale du Sénégal á Milan accompagnée de sa vice et des 2 consuls honoraires de Turin et de Gênes et d’une représentante de l’Organisation Internationale des Migrants OIM. La rencontre se tenait au siège de l’Association Sunugal et dirigée par M.Modou Guéye acteur très actif dans le domaine de la promotion culturelle et de la coopération entre le Sénégal et l’Italie.
Le projet d’ouverture du Bureau d’appui a été largement détaillé et présenté au public composé des responsables et dirigeants des associations sénégalaises surtout du nord d »Italie.
Ce que l’on retient de ce projet ambitieux , son objectif principal qui est de promouvoir l’entrepreneuriat de la diaspora d »Italie vers le Sénégal en fournissant à partir du bureau de Milan, l’assistance,l’accompagnement et l’orientation pour la création de structures productives au Sénégal. L’accent a été mis surtout dans le secteur agricole et le projet des “fermes naatangué” largement vendu à nos compatriotes de Milan. Notons aussi que le bailleur de fonds du projet est l’OIM.

L’initiative est intéressante dans la mesure ou toute action permettant un bon encadrement de la diaspora et surtout sa valorisation dans le système économique de notre pays d’origine est toujours souhaitable.

Le seul hic est qu’on attache toujours cette dynamique à la bienveillance d’un bailleur de fonds alors que de telles actions devraient etre permanentes et régulières et avec nos propres moyens nationaux .Dans le cas présent il semblerait que ce bureau sera domicilié auprès du siège de l’OIM de Milan,en un mot un service public national concédé à une organisation internationale et c’est le mode de fonctionnement de notre politique de coopération internationale.

Et rappelons que la philosophie de base de cette organisation de l’ONU est assister les migrants non dans leur pays de résidence mais de leurs pays d’origine et il faut respecter cette ligne. Mais nous notons que tout est conçu et géré par leurs experts internes et nos autorités viennent toujours en couverture. Et nous n’avions pas compris et l’avions signalé pourquoi créer un autre bureau alors que le nouveau bureau économique consulaire peine à démarrer ses activités pour des problèmes budgétaires et c’est comme si on aurait mis la charrue avant les bœufs . Et dire que la mission du bureau économique est discriminatoire et est uniquement destinée à la promotion de notre pays auprès des investisseurs italiens est une réponse qu’on nous a servie et que nous avons du mal à comprendre.

Mais pour nous qui vivons en Europe et partageons la vie de cette communauté, l’urgence est aussi l’appui ,l’assistance

la protection et surtout la défense de nos droits dans nos pays d’accueil et nous ne cesserons de le répéter. Les permis de séjour de plusieurs de nos compatriotes sont allés bloqués au niveau de l’administration italienne des immigrés,les cotisations sociales et les retraites des sénégalais d’Italie sont hypothétiques, l’accompagnement des entreprises des et initiatives commerciales et économiques des émigrés dans leur pays d’accueil inexistante et pourtant la cuisine ,la coiffure sénégalaise, l’importation de produits agro-alimentaires en provenance du Sénégal apporte des devises importantes dans nos familles et dans nos pays. Et voilà des domaines qui pourraient utilement occuper nos consulats et bureaux économiques. Et point besoin d’attendre les bailleurs de fonds.

Et surtout éviter la cassure entre nos autorités diplomatiques et les dirigeants des associations laïques, religieuses.Ces derniers ne sont point des concurrents ou adversaires politiques à abattre.Et l’es arguments souvent utilisés disant qu’il n’existe pas de consensus dans le tiers secteur de la diaspora, que les associations sont des personnes de droit privé ne sont des faux-fuyants.C’est comme si “ qui veut abattre son chien l’accuse de rage”.

Baye Diouf