La section APR d’Aix-en-Provence appelle à la sérénité et à voter « oui » au référendum

AAAAS

Á l’analyse de l’actualité politique au Sénégal, on s’aperçoit que la décision de son Excellence le Président Macky Sall à propos de son mandat a suscité de l’incompréhension, voire, de la déception chez certains. Il est vrai qu’à l’image de ce qui se passe dans beaucoup de pays, la parole politique traverse depuis bien longtemps une redoutable crise au Sénégal. De telle sorte que l’on assiste à une fragilisation progressive de la confiance des populations à l’égard des dirigeants. De plus, tout le monde sait que dans le continent africain, notamment en Afrique subsaharienne, les chefs d’Etat cherchent souvent à prolonger la durée légale ou le nombre de leur mandat.

Á la lumière de ces observations, il est évident qu’une réduction du mandat présidentiel en cours aurait assurément permis, d’une part de restaurer un tant soit peu la crédibilité de la parole politique, et d’autre part de servir, si besoin en était, une belle leçon de démocratie au monde entier et, en particulier, à l’Afrique. C’est peut-être pour cela que beaucoup d’entre nous ont eu du mal à comprendre la décision du chef de l’Etat de suivre le conseil constitutionnel et donc de renoncer à ramener son mandat à cinq ans.

Aussi, quelques précisions méritent d’être apportées et pourraient permettre d’éclaircir un peu plus le débat. En effet, il convient de relever que contrairement à ce que l’on a pu entendre, l’engagement du Président d’écourter son mandant au cas où il serait élu, n’a pas été l’élément déterminant du vote des sénégalais en 2012. En vérité, compte tenu du caractère pressant du besoin de changement en 2012, de la pertinence du programme Yoonu Yokkuté et de l’engagement de tous les autres candidats à soutenir celui qui passerait au second tour, tout conduit à croire que même sans cette promesse, les résultats des élections n’auraient pas été différents. Dans le même mouvement, il y a lieu de noter que du point de vue juridique, le choix du chef de l’Etat demeure exempt de toute critique, car en ayant rendu une décision, le conseil constitutionnel n’a laissé aucune possibilité au Président de procéder autrement, puisqu’aux termes de l’article 92 de la constitution, les décisions du premier s’imposent au second. On peut certes mentionner que, d’après certains, la procédure de l’article 103 de la constitution aurait pu être empruntée. Mais, compte tenu des divergences qui subsistent entre les députés de la majorité sur la question, rien ne garantissait un vote positif au parlement. Quoi qu’il en soit, force est de reconnaître que d’une manière générale, la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit constitue l’une des préoccupations majeures du Président Macky Sall. C’est justement pour cette raison que cette question demeure inscrite en bonne place dans le troisième axe du plan Sénégal émergent (PSE). D’ailleurs, on remarquera que l’action du chef l’Etat au service de la démocratie s’étend même au-delà de nos frontières. En ce sens, tout le monde se souvient du rôle primordial qu’il a joué, en tant que Président de la CEDEAO, pour permettre au Burkina Faso de retrouver sa stabilité politique et démocratique. C’est aussi dans la même optique, qu’il a récemment participé à une mission de la délégation de haut niveau de l’ONU consistant à rechercher une solution à la crise Burundaise.

Pour toutes ces raisons, la section d’Aix-en-Provence appelle nos compatriotes à la sérénité et surtout, les invite à ne pas se laisser divertir sur des questions aussi fondamentales que la révision constitutionnelle qui sera proposée au référendum du 20 mars prochain. Au vu des différents points qui la composent, cette réforme demeure incontestablement une avancée significative pour notre démocratie. Chacun sait que la modernisation du rôle des partis politiques, la participation des candidats indépendants aux élections locales, la consécration de devoirs du citoyen, la représentation des Sénégalais de l’Extérieur par des députés à eux dédiés, pour ne citer que ces points-là, sont devenues des nécessités impérieuses, au regard, non seulement de notre histoire politique récente, mais aussi et surtout, de notre propension à devenir une grande démocratie. Cela étant, la section d’Aix-en-Provence se réjouit de la décision du Chef de l’Etat de soumettre un projet aussi fondamental à la sanction populaire et exhorte toutes les sénégalaises et tous les sénégalais à effectuer le judicieux choix de voter pour le « OUI ».

Pour le surplus, la section APR d’Aix-en-Provence renouvelle tout son soutien au Chef de l’Etat et reste déterminée à l’accompagner pour un Sénégal toujours meilleur.

Vive le Sénégal

Vive l’Alliance Pour la République

Vive le Président Macky Sall

 

Section APR Aix-en-Provence                            Aix en Provence, le 09 mars 2016

La cellule de communication