«Le Salon international de l’agroalimentaire a longtemps été un rendez-vous important», a indiqué le président de l’Adepta. François Burgaud a rencontré la presse nationale, ce vendredi, pour annoncer l’évènement qui va se produire du 13 au 16 mars prochain au CICES, à Dakar. Le rôle des entreprises qui vont être présentes au salon, dit-il, consiste à élever de manière importante le niveau des équipements de l’industrie agroalimentaire dans des pays comme le Sénégal.
Le Siagro, plus ancien, est organisé tous les deux ans comme le Siara en Côte d’Ivoire. Ces deux salons qui se tiennent de façon consécutive en Afrique de l’Ouest polarisent des entreprises françaises dans des activités diversifiées telles que l’agriculture, l’élevage, l’agroalimentaire et les équipements. M. Burgaud a ajouté que le Salon a longtemps été un rendez-vous important pour les entreprises au Sénégal mais d’une manière plus générale au niveau de l’Afrique de l’ouest en matière d’équipements pour l’agroalimentaire et d’intrants agricoles.
L’Adepta est une association qui regroupe un peu plus de 200 entreprises françaises qui font des intrants pour l’Agriculture, explique François Burgaud prenant en exemple des semences végétales, animales. Ces entreprises font aussi des équipements pour l’industrie agroalimentaire, notamment pour l’industrie laitière ou avicole. Parmi les vingt (20) entreprises qui vont participer au prochain (Siago), sept (7) travaillent spécifiquement pour l’aviculture qui, reconnait-il, s’est beaucoup développée au Sénégal ces dernières années grâce à la progression du marché du poulet de chair avec leur leader, la Sedima, maintenant bien connu même en Afrique de l’ouest. Aussi, il a noté l’existence d’autres producteurs agricoles.
Le président Burgaud et ses collaborateurs sont fiers du fait que cette industrie avicole s’est développée avec des équipements des entreprises françaises en partenariat avec l’Interprofession avicole du Sénégal (Ipas). Ce partenariat, souligne-t-il, va être renouveler à l’occasion du Siagro 2018 avec la signature d’une convention pour trois ans entre le président de l’Ipas et lui. «Quand des entreprises ont des innovations importantes dans le secteur de l’agriculture, elles peuvent mettre un ensemble de produits à travers l’Ipas», a relevé M. Burgaud. Ces
200 entreprises qui composent l’Adepa, a-t-il insisté, font plus dix milliards d’euro de chiffre d’affaire à l’exploitation chaque année dont le tiers est fait sur l’Afrique. Selon lui, à un moment il y a eu des interrogations sur la place des entreprises françaises en Afrique, en dehors des liens historiques, portant sur les sous-secteurs de l’agro-industrie et de l’agroalimentaire, le dynamisme du partenariat. «En ce moment où l’ensemble des Etats africains veulent renforcer leurs industries agroalimentaires, leur capacité de produire sur place, leurs challenge c’est d’arrêter d’exporter des matières premières et d’importer des produits finis», a souligné le président de l’Adepa. A son avis, les africains doivent transformer chez eux leurs matières premières pour approvisionner le citoyen consommateur notamment dans les villes.