Les impératifs écologiques de l’annulation de la dette extérieure des pays Africains. Par Honorable Député Ibrahima Baba Sall

Après 4 mois de propagation du Covid-19, plusieurs demandes se font de plus en plus pour « l’annulation massive de la dette » des pays africains. Même si le continent africain est relativement épargné, son économie est exposée de manière considérable. Cela est inquiétant d’autant plus que la prise de mesures inéluctables par certains chefs d’États, aura des répercussions dans l’ordre public économique mondial après plusieurs décennies de travail intense au développement économique et social.

En effet, son Excellence, Monsieur le président de la République, Macky Sall, avait sonné l’alarme lors de son discours à la Nation du 3 avril, pour réclamer une annulation de la dette de l’Afrique.

Sa demande s’est ressentie dans un discours du président de la République, Emmanuel Macron, qui a plaidé pour une « annulation de la dette africaine ».

Très vite, d’autres initiatives se déferlent pour ladite annulation car selon certains experts, le covid-19, risque de s’installer dans la durée en Afrique. L’inflation des problèmes économiques étant évidente, le remboursement de la dette s’avère compromise.

Dans ce contexte, l’avènement d’une diplomatie parlementaire dynamique devient impératif. Les enjeux liés à l’endettement sont multidimensionnels. Les États risquent de demeurer impuissants surtout que les remboursements auront des incidences sur les dépenses publiques.

Au Sénégal, la mise en œuvre du PSE qui est en parfaite adéquation avec la lutte contre le changement climatique et les objectifs de développement (ODD) risque de subir de plein fouet l’impact de la crise pandémique.

Ce sort pouvant plomber l’Afrique dans un ordre public écologique incertain, amplifierait le continent à des pressions supplémentaires et voir beaucoup de crises sociales notamment la pauvreté avec ses malheureux corollaires.

Aujourd’hui, cette demande d’annulation de la dette extérieure des pays africains, peut s’inscrire dans un souci de développement durable.

Dès lors, l’inadéquation des remboursements face aux conséquences de la pandémie relève de la logique universelle.

Par contre, les raisonnements en faveur d’une suspension de la dette s’apparentent à une tendance d’un sous-développement volontaire de l’Afrique.

C’est pourquoi, cet état de fait interpelle les parlementaires qui doivent plaider pour soutenir l’annulation de la dette extérieure des pays Africains. 

Les parlementaires doivent se joindre aux initiatives internationales afin que cette requête adressée aux Institutions financières internationales soit satisfaite.

Ainsi, convaincu de l’opportunité d’une telle invite et de l’engagement du Président Moustapha NIASSE, le portage de ce combat constitue désormais une préoccupation des parlementaires tant au niveau national que régional.

Honorable député Ibrahima Baba SALL