Mort de Mikhaïl Gorbatchev : comment le leader soviétique a changé le destin de l’URSS

Mikhaïl Gorbatchev, dernier dirigeant de l’URSS, est mort mardi 30 août à l’âge de 91 ans. Celui qui a reçu le Prix Nobel de la paix a mis fin à l’Union soviétique et à la guerre froide.

Le 25 décembre 1991, Mikhaïl Gorbatchev signe sa démission, mais aussi l’acte de décès de l’URSS. L’ère soviétique se referme. Parvenu à la tête du Parti communiste en 1985, il s’engage sur la voie des réformes. Perestroïka, « glasnost »… Mikhaïl Gorbatchev veut libéraliser l’économie et la société. C’est une porte qui s’entrouvre pour les peuples du bloc soviétique, avides de liberté. Lorsque les Allemands de l’Est se lancent à l’assaut du mur de Berlin, en 1989, Gorbatchev refuse d’envoyer les chars. Le bloc communiste s’effondre. 

Gorbatchev reçoit le Prix Nobel de la paix

Mikhaïl Gorbatchev est alors adulé par les dirigeants occidentaux, comme Ronald Reagan, François Mitterrand et Margaret Thatcher, laquelle dira : « Avec lui, on peut faire des affaires. » En 1987, il apparaît même tout sourire à la Maison-Blanche et signe le premier accord de désarmement nucléaire entre l’Est et l’Ouest. Il recevra ensuite le Prix Nobel de la paix. Mais dans son pays, cette ouverte passe mal. Le dirigeant soviétique est sifflé sur la place Rouge. Vladimir Poutine dira que la chute de l’Union soviétique est la pire catastrophe du XXe siècle. À l’annonce de la mort de Mikhaïl Gorbatchev, mardi 30 août, le président russe s’est fendu d’un simple communiqué d’hommage.