Qui est Damiano Tommasi, cet ex-footballeur international italien devenu maire de Vérone?

Damiano Tommasi a disputé 25 matchs avec le maillot de l’équipe nationale d’Italie. Il devient maire de Vérone, à l’âge de 48 ans.

L’ex-milieu international italien Damiano Tommasi a été élu maire de Vérone (Vénétie, nord de l’Italie) après avoir remporté l’élection locale à la tête d’une coalition de centre-gauche aux dépens du maire sortant de droite. Selon les résultats officialisés dans la nuit de dimanche à lundi, Damiano Tommasi l’a emporté avec 53,40 % des suffrages devant Federico Sboarina (46,60 %). « Je suis content parce que, au-delà du résultat, nous avons réussi à parler de politique sans attaquer l’adversaire, sans dénigrer, sans insulter », a commenté l’ex-footballeur.

Âgé de 48 ans, Damiano Tommasi a disputé 25 matchs avec le maillot de l’équipe nationale d’Italie entre 1998 et 2003, participant notamment à la Coupe du monde organisée au Japon et en Corée du Sud (2002).

En club, il évolue d’abord avec l’Hellas Vérone, son club formateur, à partir de 1993, avant de rejoindre, en 1996, la Roma, avec laquelle il remporte le championnat d’Italie en 2001.

C’est d’ailleurs avec l’AS Rome que l’homme se fait une première fois remarquer et devient le chouchou des supporters locaux pour ses engagements sociaux, militant alors notamment pour un meilleur respect des droits et des conditions de vie des prisonniers. Il fera encore parler de lui à l’heure de signer son dernier contrat avec l’AS Rome, pour la saison 2005-2006, se contentant alors d’un salaire de… 1 500 euros par mois, très éloigné des standards exigés par les footballeurs professionnels à l’époque.

Sa fin de carrière sur le terrain sera plus discrète et au sein de clubs moins huppés : notamment Levante, en division 2 espagnole, les Queens Park Rangers en Angleterre et un exil de quelques mois en Chine. Sans oublier un passage par le club de Saint-Marin où il goûtera une dernière fois aux joies du foot international en jouant la Ligue Europa.

Après sa carrière de joueur, il préside le syndicat italien des joueurs (2011-2020) et postule, sans succès, pour être le sélectionneur de l’équipe nationale, en 2018. Mais cette fois, sur le terrain politique, la victoire est au rendez-vous et elle a un petit air de revanche puisque c’est la première fois depuis 15 ans que le centre-gauche va diriger Vérone, ville d’un peu plus de 250 000 habitants.

AFP