Le 50e sommet ordinaire de la CEDEAO s’est ouvert aujourd’hui à Abuja. A l’ordre du jour : la situation politique et sécuritaire de la sous-région, notamment en Gambie.
La crise post-électorale de la Gambie est au cœur du 50e sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Après la cérémonie d’ouverture du sommet, les dirigeants ouest-africains présents se sont enfermés pour une réunion à huis clos consacrée notamment à la situation gambienne. C’est la conséquence de la volte-face du président Yahya Jammeh qui, après avoir reconnu la victoire de l’opposant Adama Barrow, a contesté les résultats de l’élection présidentielle gambienne du 1er décembre.
Le huis clos se poursuit entre chefs d’Etat africains de la Cédéao, réunis dans la capitale nigériane Abuja, pour évoquer la Gambie. Pour le moment, une chose est sûre, on est très loin d’une action musclée de la Cédéao pour déloger Yayah Jammeh et pour installer au pouvoir le président gambien déclaré élu.
Le mot « négociations » revient sur la table. D’après nos informations, la présidente de la Cédéao Ellen Johnson Sirleaf a, au début du huis clos, fait le point de la mission d’une délégation de chefs d’Etat de la Cédéao à Banjul. « Yayah Jammeh fait de la résistance, aurait déclaré la présidente du Liberia. Il faut le raisonner. »
Certains à Banjul ne croient pas que les sanctions ou les pressions peuvent donner des résultats immédiatement. Donc il faut encore négocier, il faut que le dialogue se déroule pour prendre des nouvelles initiatives assez rapidement.
Le ministère sénégalais des Affaires étrangères a par ailleurs publié un communiqué qui dément catégoriquement la présence d’agents de sécurité sénégalais à Banjul, capitale de la Gambie, pour assurer la protection d’Adama Barrow, le président nouvellement élu gambien.
rfi