L’Assemblée nationale sénégalaise a adopté lundi sans débat le projet de loi portant refonte partielle des listes électorales, a constaté l’APS. L’une des innovations est la suppression de la notion de confirmation, au profit d’une reconduction automatique, a précisé le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, venu défendre le texte.
Cité par le rapport de la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains, il assure que toutes les dispositions sont prises pour atteindre, d’ici à la fin de l’opération, 4 millions d’inscrits au moins dans le ficher général en cours de constitution.
Il a précisé que le seuil de 4 millions d’inscrits est une condition préalable à l’utilisation du nouveau fichier à l’occasion des élections législatives de juillet 2017. Cet objectif résulte de l’audience accordée par le chef de l’Etat à l’opposition, a-t-il rappelé.
Il a expliqué que cet objectif est « un seuil à partir duquel le fichier est considéré comme objectivement valable ». Si toutefois l’objectif n’est pas atteint, on votera avec le fichier qui existe et qui est mis à jour en prenant en compte les nouveaux électeurs.
Il a proposé que la date de dépôt des inscriptions soit arrêtée à 50 jours avant la tenue des élections prévues le 2 juillet prochain.
Il a souligné que cette date est républicaine et que les préoccupations de type sociologique comme le Ramadan ne sont pas du ressort et de la responsabilité de son département.
En tout état de cause, « les élections ont lieu entre les 60 jours et les 20 jours qui précédent la fin du mandat des députés, fixé au 30 juillet 2017 », a-t-il rappelé.
S agissant du dépôt des listes, il a souligné qu’en cas de manquements mineurs (erreurs matérielles, pièces non légalisées) lors de la procédure de réception matérielle des dossiers de candidatures, il sera possible d’inviter les candidats à y remédier.
Dans le cas de manquements assez sérieux, notamment une liste incomplète de candidats ou ne respectant pas le principe de la parité, le rejet sera de vigueur, a-t-il prévenu.