Depuis plus de quatre années, nous assistons à une série de faits et de décisions politiques qui nous préoccupent au plus haut point sur le bond en arrière de notre démocratie, le non-respect des libertés individuelles et d’association dans notre pays.
Ainsi, on peut citer parmi ces faits, les difficultés des populations dans leur vécu quotidien en termes de vie et en termes de cadre de vie. La restauration de la CREI, ressuscitée par le pouvoir en place, à coût de plusieurs milliards, et marquée par un esprit ouvert de vengeance, d’intimidation et de règlement de compte envers un groupe, pour ne pas dire une seule personne: Karim Maïssa Wade.
La multiplication des arrestations, les condamnations sur des bases purement politiciennes de personnes, ont fini de jeter le discrédit sur notre justice jadis respectée et crédible. La décision arbitraire du gouvernement en place d’interdire de sortie du territoire sénégalais, sans aucune notification, à plus de 25 anciens dignitaires et autres responsables du Parti Démocratique Sénégalais, constitue une atteinte sans précédent à la liberté fondamentale de circulation des personnes dont le seul tort est d’être des adversaires politiques sérieux du régime en place.
Nous constatons avec indignation, une dégradation du débat politique malgré les promesses de rupture, une légitimation des antivaleurs telles que la transhumance, le non-respect des engagements de campagne pour ce qui est de la durée du mandat présidentiel en cours, la corruption des médias et organes de presse, l’instauration du mensonge d’état entre autres, qui ont fini d’atteindre des proportions inquiétantes. Tout ceci, dans le souci exclusif d’instaurer un ordre moral rigide à l’expression démocratique et hostile aux libertés individuelles. Un climat délétère et inquiétant entretenu par un gouvernement réfractaire à la critique et au dialogue démocratique, qui agit comme le porte-voix d’une famille, d’un clan au pouvoir, au détriment des autres.
Malheureusement, cette attitude se drape dans des habits démocratiques en se présentant comme l’expression de la majorité et l’incarnation de la volonté populaire. Or, faut-il rappeler que l’un des fondements de la pratique démocratique est le respect des minorités, notamment en matière de droits et de libertés.
À tout cela, vient s’ajouter la nébuleuse qui entoure la découverte de pétrole et de gaz dans notre pays. À ce sujet, comment un esprit alerte pourrait comprendre et admettre que cette aubaine pour le Sénégal se résume en deux personnes : Frank TIMIS et Aliou SALL ?
L’espace public démocratique, lieu de débats et d’échanges, n’est pas compatible avec l’intimidation et la violence, surtout quand celles-ci se font sous la bannière de la justice et des forces de l’ordre. Le respect du droit de manifester, le respect de la diversité intellectuelle et politique, l’extension des domaines des libertés et le droit à la différence sont des conditions nécessaires pour accéder pleinement à la démocratie et à un véritable état de droit. On assiste aujourd’hui à la volonté inquiétante du pouvoir, de vouloir instaurer un musellement agressif et menaçant des partis politiques en s’immisçant dans leur intimité et leur choix à rester libres et indépendants conformément aux dispositions constitutionnelles. Une situation qui installe progressivement un terrorisme intellectuel et crée un sentiment de frustration chez les populations. Le Sénégal appartient à tous ses fils et filles, où qu’ils se trouvent, sans exception ; est-il encore besoin de le rappeler. Nous disons non au retour du règne du parti unique!
La prolifération des contestations et protestations dans tous les secteurs de la vie active, les pénuries de toutes sortes et l’insécurité, sont des signaux alarmants qui menacent l’émergence et notre commune volonté de vivre ensemble. Cette situation est d’autant plus dangereuse qu’elle mène la société sur une pente régressive qu’elle aura du mal à remonter.
Un pays où l’Etat ne respecte pas les avis et décisions des organisations internationales dont il est membre, donne un mauvais signal aux bailleurs de fonds partenaires. Les faits et décisions, les prises de positions politiques de certains magistrats et juges de notre pays, ont un caractère désobligeant qui reflète une norme de séparation des pouvoirs, très en retard par rapport aux aspirations du monde contemporain. Ils censurent toutes formes d’émergence et trahissent les espoirs suscités par les différentes alternances vécues au Sénégal.
Mesdames, Messieurs, Chers Compatriotes!
Au-delà de la politique, notre combat reste citoyen. C’est un combat pour une véritable émergence, pour un renforcement des acquis démocratiques au Sénégal, pour le respect des libertés fondamentales, bref, pour le changement.
A ce titre, nous, Cercle des Amis de Karim Wade (C.A.KA.W) établis en Belgique et dans le BENELUX:
1- demandons à tous les citoyens sénégalais, de se mobiliser pour une forte inscription sur les listes électorales en allant renouveler très tôt leur carte nationale d’identité,
2- exigeons de la part du gouvernement, une mise en œuvre transparente et démocratique des mécanismes d’obtention de la nouvelle carte biométrique par les citoyens de l’intérieur et de la diaspora,
3- demandons à l’opposition d’être très vigilante sur les négociations portant sur le code électoral, sur le fichier électoral, sur le nombre de bureaux de votes exactes à l’intérieur comme à l’extérieur du Sénégal et d’exiger des garanties fermes sur tout le processus afin de s’accorder sur des règles du jeu démocratiques et transparentes,
4- nous travaillerons à la mobilisation et à l’information des sénégalais, singulièrement de la diaspora, à soutenir la liste de Karim WADE en vue d’amorcer dès les législatives de 2017, les changements auxquels aspirent notre peuple,
5- exprimons notre inquiétude à l’égard du climat politique malsain qui menace la démocratie et les libertés au Sénégal,
6- appelons les autorités publiques à agir avec plus de sérénité et de responsabilité face aux droits des citoyens consacrés par la constitution de notre pays,
7- demandons à la justice et aux forces de l’ordre républicaines, de se hisser au-dessus des clivages politiciens, des calculs électoralistes insufflés par Macky Sall et sa coalition, afin de se comporter en tant qu’institutions républicaines au service de tous les sénégalais et non pas d’une partie d’entre eux,
8- rappelons toute la place accordée par la Constitution aux droits et libertés individuelles et revendiquons leurs respects et leurs mises en application,
9- réaffirmons notre engagement à la bataille pour faire de Karim Wade le 5ème président de la république du Sénégal,
10- exprimons notre attachement aux valeurs de liberté, de dignité humaine, du droit à la différence et le refus de toute forme de harcèlement.
Beugue beuré, bagne beuré !
Karim Wade CAKAW,
Senegal CAKANAM!