Cheikh Ahmadou Bamba fonda TOUBA pour mieux servir la cause d’ALLAH

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Vers la fin du 19e siècle, alors que la politique de domination de la puissance coloniale était totale ou en passe de l’être, Cheikh Ahmadou Bamba ordonna à ses disciples le mouridisme, un Islam authentique et débarrassé de toute innovation. Le Cheikh entreprit alors de professer en public un culte exclusif à ALLAH. Les foules affluaient de toutes parts vers Cheikh Ahmadou Bamba qui fonda alors en 1887 la ville de TOUBA pour mieux servir la Cause d’ALLAH.

L’influence de Cheikh Ahmadou Bamba devenait de plus en plus considérable et ne manquait pas aussi de rendre jaloux certains chefs religieux traditionnels qui voyaient nombre de leurs disciples les quitter pour le Cheikh.

 D’autre part, la présence auprès du Cheikh d’anciens membres de familles de résistants à l’impérialisme, devenus nouveaux disciples, ne tarda pas à susciter de vives inquiétudes chez les autorités françaises dont la tutelle a toujours rencontré dans le pays une résistance acharnée. Aussi, Cheikh Ahmadou Bamba ne tarda-t-il pas à devenir l’objet d’une stricte surveillance. D’ailleurs, les craintes perpétuelles éprouvées par les pouvoirs administrant de cette époque à l’égard du Cheikh n’ont pas manqué d’être soulignées dans les rapports adressés jusqu’en 1915 au Gouverneur du Sénégal par ses administrateurs.

En l’an 1311 de l’Hégire (1893 dans le calendrier grégorien), au cours d’une retraite spirituelle, le Seigneur fit comprendre à Cheikh Ahmadou Bamba que les nombreuses épreuves inhérentes à son destin ne sauraient l’atteindre tant qu’il resterait à Touba qui est sous la protection de la toute-puissance divine et lui intima l’ordre de quitter la cité de TOUBA. C’est ainsi que le Cheikh quitta Touba pour se fixer dans le Djolof (province au centre du Sénégal) à MBacké Baari.

Le 10 août 1895, la troupe coloniale dirigée par le commandant Leclerc devait aller à MBacké Baari pour l’arrestation du Cheikh.

Le samedi 18 safar de l’an 1313 de l’hégire (11 août 1895), Cheikh Ahmadou Bamba sait que l’heure de la mission a sonné et quitta la résidence qu’il avait construite à MBacké Baari pour l’acquisition et la diffusion de la science. Son départ conïcida avec le départ de Louga du Commandant de la troupe chargée de son arrestation). Ils se rencontrèrent à Djéwal au soir du même jour.

Le Conseil Privé du 5 Septembre 1895 Cheikh Ahmadou Bamba détenteur du flambeau de l’Islam Arrêté à Diéwol, Cheikh Ahmadou Bamba est transféré au bureau du Gouverneur de l’administration coloniale à Saint-Louis du Sénégal.

Le Jeudi 5 Septembre 1895, à neuf heures du matin, Cheikh Ahmadou Bamba est traduit devant le Conseil Privé de Saint-Louis qui doit statuer sur son cas. D’après l’historien Serigne Moussa Ka, le lieutenant Yoro Coumba Sow et l’interprète Doudou Seck Bouel Mogdad étaient présents lors de la rencontre. La phobie de l’administration coloniale à l’endroit de tout mouvement islamique font que les jugements rendus au Conseil Privé constituent souvent des procès d’intention au chefs religieux. Dans le rapport de Merlin, directeur des affaires politiques au Conseil Privé du 5 septembre 1895, on peut lire ceci:

« Les agissements des ses talibés [disciples] et le passé même du marabout [Cheikh Ahmadou Bamba] montrent clairement que nous avons affaire en lui à un homme fort intelligent, très avisé, habile à ne pas se compromettre, et dont l’esprit d’hostilité, les projets de conquête, les rêves d’ambition sont certains et poursuivis avec une obstination qui, si elle dénote un esprit de beaucoup supérieur à celui de ses congénères, n’en est que plus dangereuse à notre influence… »

Cheikh Ahmadou Bamba fit une prière de deux rakkas dans le bureau du Gouverneur avant d’adresser la parole au Conseil pour lui signifier sa ferme intention de ne se soumettre qu’à ALLAH. Par cette prière symbolique et cette prise de position téméraire dans le sanctuaire des négateurs de l’Islam, Cheikh Ahmadou Bamba venait d’impulser une nouvelle forme de résistance non violente aux visées évangélistes du colonisateur. Se fondant sur des rumeurs et des affabulations, le Conseil Privé décida de la déportation du Cheikh « en un lieu où ses prédications fanatiques n’auraient aucun effet ». Ils décidèrent de l’exiler dans la forêt équatoriale du Gabon, où le Cheikh séjourna pendant sept ans et neuf mois.

L’exil au Gabon (1895-1902) : l’épreuve

L’exil d’un sahélien vers une région équatoriale humide ressemble à une condamnation à mort déguisée. La déportation de Cheikh Ahmadou Bamba vers le Gabon obéit aux cyniques méthodes de l’autorité coloniale qui n’hésitait pas à damner et déporter vers des contrées hostiles (Gabon, Guyane, Nouvelle-Calédonie, etc.) les éléments jugés dangereux ou gênants livrés face à l’animosité des convoyeurs en mer, aux maladies endémiques ou aux climat hostile.

Les détails du voyage du Cheikh Ahmadou Bamba ne sont pas connus avec exactitude. Il embarqua le Vendredi 21 septembre 1895 (1er du mois islamique de Rabi) à bord du paquebot  « Ville de Pernambouc » et n’apprit sa destination qu’une fois à bord.

Alors que l’Almamy Samory Touré (un grand résistant à la colonisation française) était parti avec une suite et quatre femmes, le Cheikh, lui, avait refusé toute compagnie (femme, enfants, disciples). Le navire fit deux escales: la première à Conakry en Guinée, la seconde après le golfe de Guinée.

Deux thèses s’affrontent concernant cette deuxième escale:

selon la première, l’escale suivante fut Libreville, au nord de la côte gabonaise.

La deuxième thèse soutient qu’un incident technique empêcha le navire d’accoster à Libreville et que tous les passagers furent amenés au port de Matadi sur le territoire de l’ex-Congo belge. De là, le navire longea la côte gabonaise avant d’atteindre Libreville. Cette seconde semble être la bonne puisque le Cheikh l’évoque dans ses poèmes.

Mayumba La destination finale du Cheikh fut Mayumba au Gabon, endroit infesté de mouches tsé-tsé. Il s’est avéré que le Cheikh ne touchait pas sa rente et ne mangeait pas ce qu’on lui apportait; on ignore comment et de quoi il se nourrissait. Il passait ses journées à prier, à méditer et à écrire et conservait ses écrits dans des malles qu’il traînait à l’abri d’une cabane au moment des pluies.

Deux incidents assez obscurs se déroulèrent à Mayumba.

Le premier se produisit lorsqu’on tenta d’isoler totalement le Cheikh en l’abandonnant sur l’îlot désert de Wir Wir, simple roche recouverte par la mer à haute marée, en compagnie de Samba Laobé Penda Fall, Bourba (roi) du Djolof, accusé par l’autorité coloniale. Les deux déportés seraient miraculeusement revenus à terre avant même les marins qui les y avaient amenés.

Le second incident eut lieu sur la plage de Mayumba: un projet avait été élaboré de fusiller le Cheikh mais les soldats y auraient renoncé, saisis de peur devant l’apparition « d’anges montés sur des chevaux ». Plus tard, le Cheikh révéla que les compagnons du Prophète (Paix et Salut sur Lui) étaient venus lui porter secours.
Le Cheikh resta cinq ans à Mayumba « Cinq années durant lesquelles, j’ai souffert et mené le combat contre mon âme charnelle et les illusions« . C’est aussi durant son exil à Mayumba qu’il renonça aux miracles – apanage des saints – pour se consacrer à la purification de son âme et qu’il obtint l’Inspiration et l’Agrément d’ALLAH.

    « C’est dans ce lieu, écrit-il, qu’ALLAH m’a montré toutes mes imperfections et m’a purifié de celles-ci, au point qque j’étais devenu le Serviteur de l’Envoyé (le prophète Mouhammad, béni soit-il). » 

« Je me suis entretenu avec ALLAH – qu’il est Exalté et Sublime – durant ces années, à travers des écrits qu’il n’est pas permis et ne sera jamais permis de divulguer »

« Celui qui est affligé de ma qualité de Serviteur du Prophète lors de mon exil, ignore les secrets de mes vertus : mon seul but, en dehors des versets du Coran, est la Tradition Authentique de l’Elu (Mouhammad Al-Mustafa), le Plus Pur, sur lui les deux saluts de Celui qui fait don de sa Guidée. »

Lambaréné Après cinq ans d’une existence dont les périls, l’insalubrité et les privations ne semblent avoir eu aucun effet sur lui, l’administration l’envoya à Lambaréné, au nord du Gabon, dans un petit poste perdu dans la jungle équatoriale. A propos de ce séjour de près de trois ans, le Cheikh écrira:

« J’ai subi [là] des épreuves telles que seul le retrait de l’âme [l’agonie] est plus pénible. »

Toutes ces épreuves ne firent qu’augmenter la piété du Cheikh, et l’enrichirent d’une sublime expérience mystique qui lui inspira de magnifiques poèmes.
Malgré les conseils de son entourage, le Cheikh se refuse à toute démarche auprès des autorités coloniales pour solliciter son rappatriement, préferrant attendre sa libération d’ALLAH.

Ainsi, lorsque le Gouverneur Général lui accorda la « grâce » en août 1902, il revient dans son pays (le 11 novembre 1902 à bord du navire « La Ville de Maceïo ») intérieurement plus riche et plus grand qu’il n’en était parti.

C’est là que réside le véritable miracle du Cheikh, signe d’une sainteté qui lui permettait de vivre, non dans la douleur et les privations, mais au-dessus d’elles, dans la sérénité la plus parfaite, non sur terre, mais en ALLAH.

La mise en résidence obligatoire du Cheikh en Mauritanie (1903 – 1907)

De retour de l’exil du Gabon, Cheikh Ahmadou Bamba poursuivit l’éducation de ses disciples. La dimension universelle de ce Serviteur du Prophète, authentique « Qutb » [1] (pôle de son époque) ne tarda pas à se manifester et l’on vint lui rendre visite de tous les horizons, comme ce fut le cas de ce Cherif de Médine (la ville du prophète Mouhammad -PSL), Mawlay Ahmad Tibri qui fit imprimer des exemplaires de « Masaalik-ul Jinaan » (un traité de soufisme du Cheikh) ou de ce descendant d’Abu Bakr Siddiq (khalif de l’Islam) qui vint de la Mecque pour rendre visite au Cheikh.

Le nombre des adeptes du Cheikh ne cessait de croître et le développement fulgurant de l’enseignement du Cheikh (le mouridisme) demeurait une source d’inquiétude pour les colonisateurs qui se sentaient menacés à terme. Les persécutions reprirent et le Cheikh fut à nouveau accusé de stocker du matériel de guerre. C’est alors que les colonisateurs décidèrent de l’exiler en Mauritanie, où se trouvaient de grands hommes de Dieu connus et reconnus comme tels par les Sénégalais. Ils espéraient ainsi réduire le prestige du Cheikh Ahmadou Bamba et par conséquent la ferveur de ses disciples.

Le Cheikh fut arrêté le 13 juin 1903 et envoyé en résidence surveillé à Saout-Elma (en Mauritanie). Il partit satisfait de son destin, en laissant à ses disciples des directives claires, à savoir n’adorer qu’ALLAH, vivifier la tradition du Prophète Muhammad (Paix et Salut sur Lui), se livrer à l’enseignement et au travail loin des futilités de ce bas-monde.

Pendant cet exil, le Cheikh fut sans cesse transféré d’un camp à un autre. C’est durant cette période, à la suite d’une vision du Prophète, que le Cheikh obtint son wird : un wird exempt d’innovations, entièrement basé sur le Coran et la tradition prophétique.

Selon un écrit de Cheikh Ahmadou Bamba, le wird lui a été donné par le Prophète Mouhammad (PSL) « à l’état de veille et non en sommeil, et ce en l’an 1322 de l’Hégire du Prophète dans une localité appelée Sarsara, au cours du mois de Ramadan, « mois dans lequel on a fait descendre le Coran comme guide pour les gens et preuve [et moyen] de discernement » (Coran 2;185).

ALLAH et garant de nos propos. » Ceux dont la renommée devait éclipser celle du Cheikh se jetèrent à ses pieds et lui offrirent la meilleure hospitalité, en remerciant le Seigneur de leur avoir envoyé le pôle de son temps, l’héritier du Prophète (Paix et Salut sur Lui).

Le Cheikh inaugurant ainsi une ère nouvelle dans l’histoire de l’Islam et de l’homme noir, démontrant que tous les hommes sont issus de la même âme, et ne se surpassent que par la crainte révérencielle qu’ils vouent à leur Créateur.

Reconnaissance par le Colonisateur de la Victoire du Cheikh. En 1907, Cheikh Ahmadou Bamba est autorisé à rentrer au Sénégal, à la suite d’une demande du Gouverneur de Mauritanie à son homolgue du Sénégal. Pour autant la méfiance des autorités coloniales à l’égard du Cheikh n’est pas abolie.

Le Cheikh est autorisé à s’établir au village de Thiéyenne (dans le Dioloff) et des mesures sont prises pour limiter l’affluence des foules vers le Cheikh.

Le 13 janvier 1911, le Cheikh s’installe à Diourbel (dans le Baol), où il fait recopier par 17 de ses scribes de grandes quantités de manuscrits du Coran et de livres de sciences destinés à être diffusés.

En 1915, après deux années et demie de séjour dans le Baol, le Résident de l’époque devait dans un dernier rapport, sans doute le seul objectif depuis 1895 sur le guide spirituel mouride, s’adresser en ces termes aux instances de l’A.O.F (Afrique Occidentale Française):

« Après deux années et demie de séjour, d’observation et de commandement dans le Cercle du Baol (Sénégal), j’ai l’honneur de vous exposer les remarques que j’ai pu faire sur Ahmadou Bamba et ses Mourides. Dans les premiers mois de mon séjour à Diourbel, je vous ai adressé plusieurs rapports au sujet de mes contacts avec le Serigne et ses Mourides. Par ces documents vous avez pu voir que si mes premiers rapports avec Ahmadou Bamba ne furent pas très confiants, ils ne tardèrent pas à s’améliorer et Ahmadou Bamba fut mis rapidement en confiance ».

Le Résident, après avoir insisté sur l’aide appréciable que lui a apporté Ahmadou Bamba pour le recrutement de tirailleurs et sa contribution efficace au secours national (guerre de 1914-1918, notamment contre l’Allemagne) déclarait:

« Dans son étude sur Ahmadou Bamba et les Mourides, M. l’officier interprète R. Marty lui prête des intentions de réunir entre ses mains la puissance temporelle à la puissance spirituelle. Dans plusieurs de nos conversations, j’ai parlé au Serigne des projets qui lui étaient attribués. Il s’en est défendu et m’a déclaré que ses rapports avec les chefs politiques du pays avaient été les mêmes que ceux qu’il avait eu avec nous. Le Damel du Cayor, le Teigne Gogne et bien d’autres chefs, etc…. avaient pendant leur règne, recommandé qu’on le laisse en paix et qu’on lui donne la tranquillité. Il aime à le rappeler. »

« Nous sommes certains que Ahmadou Bamba n’aspire qu’à la tranquillité, à la liberté de se livrer sans entrave à ses études théologiques, juridiques et littéraires. Chacun s’accorde à reconnaître qu’il est remarquablement instruit en arabe (langue et littérature) et a des connaissance surprenantes sur les œuvres des auteurs arabes pour un Noir du Sénégal qui n’est pour ainsi dire pas sorti de son pays. »

« En ne le mêlant pas aux infractions dont les talibés se rendaient coupables, nous nous trouvions être dans la vérité, car il n’avait aucune responsabilité dans ces actes et le plus souvent, c’est par nous qu’il apprenait lorsque nous avions l’occasion de lui en parler. » « Il est très charitable et donne à ceux qui se présentent; il est constamment en butte aux importunités des quémandeurs. Tout l’argent dont il dispose est employé en aumône, en cadeaux à ses cheikh, à l’entretien de certains de ses parents et de ses fidèles et surtout à l’achat de livres etc. Son influence sur ses compatriotes est considérable, non seulement sur ses propres adeptes mais aussi sur tous les autres musulmans qui le déclarent un Saint Marabout, le plus pieux et le meilleur serviteur de Dieu qui a obtenu du Très Haut des grâces spéciales »

« En le traitant avec la déférence que l’on doit avoir à l’égard d’un homme âgé et respecté par ses compatriotes et qui a conscience de cela, nous avons rapidement acquis sa confiance. Nous pouvons dire que Ahmadou Bamba n’est pas un ingrat car il a conservé une réelle reconnaissance à ceux qu’à tort ou à raison il considère comme ayant agi en faveur du mouridisme »(Extraits du rapport de fin de séjour sur Ahmadou Bamba, adressé en 1915 au Gouverneur Général de l’A.O.F. par le Résident du Baol.)

Ces citations révèlent sans doute implicitement, les erreurs des pouvoirs administratifs de 1895 qui, hantés par le souvenir des marabouts conquérants, avait placé le fondateur du mouridisme dans la perspective de cette époque agité de colonisation. M. Merlin, directeur des Affaires politiques de la Colonie, a tenu à l’égard du Cheikh, les propos suivants:

« La plus grande preuve de sa sincérité dans son entreprise est qu’il se consacre âme et corps à sa religion. Se sacrifier dans l’intérêt de la religion est, pour lui, la chose la plus facile … ».

La vérité est ce que reconnaissent les ennemis. Le 28 avril 1916, le Gouvernement Général de l’Afrique Occidentale Française nomme le Cheikh Ahmadou Bamba, membre du Comité consultatif des Affaires Musulmanes.

Mais le Cheikh, fidèle à son attitude de toujours, s’écartait des chefs de ce bas-monde pour se consacrer à l’adoration d’ALLAH et à l’éducation spirituelle des musulmans, si bien qu’il n’alla jamais siéger dans ce comité. En 1925, soit deux années avant son retour au Seigneur, le Cheikh obtient l’autorisation de la construction de la Mosquée de Touba, mosquée qui sera inauguré le 7 juin 1963.

[1] [Pôle : « Al Qutb »; il est au sommet de la hiérarchie mystique des hommes d’ALLAH (Rijâlu l-lâhi). Il est l’héritier du Prophète et ALLAH lui dispose la destinée des êtres humains dans la période prophétique à laquelle il préside. Il connaît la Loi Pure (législation contenue dans les Livres révélés) et la Vérité Radieuse (contenue dans la Tablette bien gardée). Il passe par tous les stades de la hiérarchie mystique avant d’être promu à la dignité polaire par Muhammad, l’Envoyé d’ALLAH.][/toggle]

Témoignages sur Serigne Touba

Le Saint Homme de Touba fait partie des mystères de Dieu dont la véritable dimension ne peut être cernée par le simple croyant. Tous les témoignages des Saints de son époque convergent sur ce point.

Voici ce que disent du Cheikh quelques uns de ces éminents témoins qui l’ont connu dans la mystique.

[testimonials][testimonial name= »Cheikh Saad-Bou Abib » gender= »male » company= », petit fils du Prophète (PSL) »] »Voici des extraits d’une lettre adressée par Cheikh Saad Bou Abîb à Cheikh Ahmadou Bamba [Cheikhal Khadim Rassol : le Serviteur du Prophète -PSL].
« Cheikh Sahada Abîd (qu’ALLAH le protège) a dit de Cheikhal Khadim (qu’ALLAH le protège). »
« Il est [Cheikhal Khadim] une aubaine descendue sur l’humanité »
« Il est un des phénomènes d’ALLAH. »
« La nature qui avait juré de nous ramener un phénomène pareil, A menti et doit réparer ce blasphème … »
Pour essayer de comprendre la véritable dimension de Cheikh Ahmadou Bamba, jetons un coup d’oeil sur un extrait de la lettre historique que Cheikh Saad Bou Abîb a adressé au Maître, à son retour d’exil, alors qu’il avait élu domicile à Diourbel:
« L’objet de cette lettre est de deux choses:
« Premièrement, ne m’oublie pas ici [dans ce monde ci] et là-bas [à l’autre monde].
« Deuxièmement, n’oublie pas la descendance de MUHAMMAD (PSL) ici et la-bas. »

« Ce pamphlet a été envoyé en 1922 à Cheikh Ahmadou Bamba en guise de remerciement par Cheikh Oumar Kourdiyou, alors imam de la sainte cité du Prophète (PSL), Médine. Les Médinois, troublés par la politique de l’époque, avaient été inquiétés de plus en plus par les bandits et même par le Pouvoir de l’Etat. Ils formèrnt une délégation assez importante qui vint jusqu’à Diourbel, solliciter des prières auprès du Maître. Il pria pour eux et la situation redevint normale dans la région. A la suite de ce bienfait, les Médinois adressèrent cette lettre à Cheikh Ahmadou Bamba.

« La lumière de ta Wilaya est d’une preuve irréfutable.
Qu’on ne retrouve que chez les Saints très purs.

Si tu veux voir une lumière sainte authentique,
Observe bien celui-là qui a délivré l’Afrique de l’ignorance et des ténèbres.

C’est le Maître qui a fait de toute son existence
Glorification et remerciements à ALLAH et à son Prophète (MUHAMMAD)

C’est le Maître de la vérité, de la « Tarîkha » et de l’honnêteté
Venu pour entrainer l’Univers vers la précision dans la véritable croyance.

Et quand toutes les connaissances seront rassemblées comme la lune au dessus de la terre, la sienne sera la source où toutes les autres viendront s’abreuver.

Quand toutes les connaissances seront présentes, la sienne sera l’océan
Où tous les Saints viendront puiser, dans sa bonté illimitée.

O toi « serviteur du choisi » aux secrets indéfinissables,
Ces secrets auréolés de lumière que nul ne peut dénombrer,
Ton image illuminée est descendues sur la terre sainte de Médine.

Et tout le monde est revivifié par ton souffle bienfaiteur!
Et tous par ma voix, t’adressent leurs respectueux remerciements
En honorant ainsi ton incommensurable personnalité

Nous sollicitons auprès de toi, une assistance
Qui nous apportera tous les bienfaits que nous envieront nos ennemis,
Parce que tu es notre Protecteur qui nous otera nos malheurs
Pour nous couvrir de bonheur dont bénéficieront ceux qui te suivent de près et même de loin.

Regarde nous donc de ton regard sain qui nous lave de nos souillures,
De ce regard qui extirpe de nos âmes les maux apparents et le caché des maux!

O, Maître, aie pitié des habitants de notre terroir!
De cette pitité si immense et si sincère qui enthousiasme le Prophète,

Que la meilleure prière d’ALLAH s’accomplisse sur Lui
Et qu’ALLAH te paie tant que seront le ciel et la terre. »

(Traduction de Assane Sow, Professeur licencié en arabe,
Lycée Cheikh Oumar Foutiyou, Saint-Louis, Sénégal) »[/testimonial][/testimonials]

[testimonials][testimonial name= »Cheîkh Hâjj Mohammed Abdallah al-‘Alawi » gender= »male » ] »Louanges à ALLAH qui nous a donné l’Islam, la croyance et les bienfaits, qui nous a élu pour suivre notre maitre Mouhammad, les grâces et la paix sur lui et sur ses illustres Compagnons.

Après avoir fait la connaissance de ce grand savant, le plus généreux des hommes le plus généreux des hommes le plus le plus pieux et le plus sage, le soleil et la lune des sciences, le bienfait de Dieu Ahmed Ibn Mohammed Ibn Habiballah, l’aimé de Dieu, souhaitons que le Seigneur le protège, l’élève et le rende heureux. Je tente toujours davantage de me rapprocher de lui pour obtenir un peu de sa joie et de sa sagesse. Hélas, si la vue de ces demeures et la nostalgie ne m’avaient pas consumé de chagrin je ne serais pas venu pleurer sur les ruines.

Allons demander des nouvelles de leurs occupants et pleurer leur disparition. Nous avons versé plus d’une larme. Tant de sentiments, l’amour les exige d’un amant, il ne faut pas lui en vouloir. Plus d’une fois mon attachement profond s’est manifesté. J’ai tant souffert avant de rendre visite au Serviteur du prophète, le guide et l’élu. Avec ses conseils j’ai pu vaincre le diable et les désirs illicites, trouvant ainsi la joie et le bonheur. Tous ont besoin de ses conseils, malgré la foule, il faut aller le voir. Il a guidé le monde et ALLAH l’a aidé. Chassez de votre esprit toute idée malfaisante que puisse vous en éloigner.

Objet d’amour et de respect, la pluie de sa générosité apaise la soif. Heureux ceux qui vivent avec lui en paix et en sécurité. Tous mes problèmes ont été réglés par le Cheikh que sa grandeur a élevé au-dessus de tous. Je me suis donné entièrement à Cheikh El Khadim, mes ruisseaux et mes rivières se jettent dans son océan et dans ses mers.