Le président Macky Sall a, enfin, donné le coup d’envoi : le référendum au sujet de son projet de Constitution aura lieu cette année et la présidentielle en 2017. Et dans ce contexte, si quasiment tous les partis politiques sénégalais sont traversés par quelques frémissements et remous, cette année sera celle de la vérité, en particulier, pour les socialistes.
Ousmane Tanor Dieng continuera-t-il à tenir la direction de leur barre, conquise depuis la défaite de l’ancien président Abdou Diouf en 2000, au détriment de ceux qui étaient appelés les « barrons » ? Si oui, ce maire de Nguénienne s’assumera-t-il pour porter, une troisième fois consécutive, la candidature des socialistes en 2017 ou inaugurera-t-il plutôt une nouvelle ère, en soutenant celle de son allié Macky Sall depuis 2012 ? Pour sûr, Tanor devra faire avec Me Aïssata Tall Sall, qui avait cherché à le désarçonner de la direction de leur parti. Cette mairesse de Podor ira-t-elle jusqu’à faire la jonction avec Khalifa Sall, l’édile de la capitale sénégalaise pour contraindre Tanor à la retraite politique ? Khalifa Sall, dont les partisans réclament la candidature en 2017, osera-t-il franchir le Rubicon ? N’y sera-t-il pas contraint, du fait de ses rapports de plus en plus heurtés avec le pouvoir ?
Le cas échéant, va-t-on vers une scission au sein de la formation politique la plus ancienne du Sénégal, qu’elle a dirigé quarante ans durant ? Ce sont là quelques-unes des questions que cette nouvelle année pose aux socialistes, avec obligation de réponses. L’heure doit être à la sérénité parce qu’en politique comme à la guerre, toute erreur se paye cash and curry !
Alioune Badara DIALLO