Les Sénégalais vivant en Côte d’Ivoire ne sont « pas du tout menacés par les mouvements d’humeur » de leur pays d’accueil, car ils ne se mêlent pas de sa politique intérieure, a assuré l’ambassadeur du Sénégal à Abidjan, Abdou Lahad Sourang.
« Ils sont cloîtrés chez eux » lorsque surviennent ces « mouvements d’humeur », a-t-il ajouté, en faisant allusion aux récentes protestations menées par des membres des forces de sécurité ivoiriennes à cause notamment de soldes impayées.
La communauté étrangère en Côte d’Ivoire en général « n’est pas concernée par cela, elle n’est pas du tout inquiétée », a assuré Abdou Lahad Sourang.
« Il y a des mouvements d’humeur des policiers (…). Mais dans certains quartiers où nous vivons, nous ne ressentons même pas ces mouvements », a insisté M. Sourang.
« Souvent, c’est le lendemain des mouvements, par voie de presse ou par nos amis, que nous apprenons qu’il y a eu des problèmes. Souvent, il s’agit de tirs en l’air », a poursuivi l’ambassadeur du Sénégal en Côte d’Ivoire.
Le personnel diplomatique sénégalais recommande souvent aux ressortissants du Sénégal vivant dans ce pays, de « ne pas s’immiscer dans sa politique intérieure » et de « respecter les lois du pays, comme ils respectent les lois au Sénégal« , a-t-il souligné.
La communauté sénégalaise vivant en Côte d’Ivoire est organisée en amicales, constituées quelquefois selon les confréries musulmanes de leurs membres, selon M. Sourang.
Il constate que les Sénégalais vivent surtout dans les villes de Treichville, Koumassi, Adjamé, Marcory, Abobo et à Grand-Bassam.
« Nous vivons en harmonie avec les citoyens ivoiriens, a-t-il insisté, ajoutant qu’il existe, comme pour raffermir les liens entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal, une association des Ivoiriennes mariées à des Sénégalais. »