« Toutes les menaces multiformes et communes à nos Etats nous imposent (…) d’œuvrer ensemble pour consolider notre coopération sécuritaire à travers une collaboration plus étroite, une meilleure synergie dans nos actions et un partage d’informations stratégiques », a-t-il déclaré.
Il s’exprimait au cours d’une rencontre avec son homologue français, Bernard Cazeneuve, à Dakar pour discuter des questions stratégiques liées à la sécurité.
Dans ce cadre, les deux ministres ont signé une déclaration conjointe sur le renforcement de la coopération entre les deux pays et la lutte contre le terrorisme, la criminalité transnationale et les trafics de drogues.
Selon Abdoulaye Daouda Diallo, une déclaration similaire avait été signée en novembre 2013 avec Manuel Valls, lors de sa visite à Dakar.
« Cette nouvelle signature constitue un élément fondamental dans le renforcement de cette coopération fondée sur la responsabilité partagée, la solidarité agissante et l’assistance mutuelle », a-t-il dit.
Le ministre de l’intérieur souligne que le Sénégal peut se réjouir « de pouvoir compter en permanence sur l’engagement et le soutien constant de son partenaire historique qu’est la France ».
Abdoulaye Daouda Diallo a rappelé les dispositifs mis en place par le Sénégal pour prévenir et lutter contre « ce poison des temps modernes qu’est le terrorisme ». Il a de même évoqué « les mesures hardies et volontaristes » prises par les pouvoirs publics sénégalais, pour promouvoir l’émergence et créer des emplois pour les jeunes afin de les mettre à l’abri de « l’attrait du terrorisme ».
Au regard de ces mesures déjà arrêtées, qui sont en train d’être mises en œuvre, poursuit-il, « il ne fait pas de doute que le Sénégal a pleinement conscience de sa forte exposition à la menace terroriste », dont la gestion fait partie des « priorités » du pays.
M. Diallo signale que le Sénégal fait face à la criminalité transnationale organisée, à la cybercriminalité, à la circulation des armes, au trafic de drogues, au problème du contrôle de ses frontières, à la fraude documentaire et autres, autant qu’il peut être exposé à la menace terroriste.
« Il nous incombe de consolider les acquis de notre coopération, de maintenir les échanges de bonnes pratiques, d’amplifier nos actions concertées afin d’offrir toujours en exemple le dynamisme et l’excellence de la coopération franco-sénégalaise », a-t-il dit s’adressant à son homologue Bernard Cazeneuve.
L’audience entre les deux ministres avait été suivie, au camp Abdou Diassé, d’une démonstration du Groupement mobile d’intervention (GMI), dont les éléments constituent les « primo-intervenants en cas de terrorisme ».
L’exercice réalisé à cette occasion par les agents de la Police nationale sénégalaise consistait en une simulation d’une attaque contre une université.
Les rapports entre le Sénégal et la France, une « relation équilibrée où chacun apprend de l’autre’’, ont permis d’avoir « dans les situations les plus extrêmes, des capacités d’intervention qui sont à la hauteur des événements », ce qui permet de protéger les citoyens,a dit Bernard Cazeneuve.
Le ministre français a magnifié « l’excellence de la coopération entre le Sénégal et la France », une situation qui selon lui « conduit les deux pays à échanger des informations, adapter leur modalité d’intervention à la menace, déléguer des formateurs issues des forces françaises ».