Quatre mois après l’adoption d’un accord jugé historique sur la gouvernance climatique, les Chefs d’Etat des 196 Etats parties- prenantes de l’Accord sont invités par le Secrétaire général des Nations- Unies à signer le texte.
Pour rappel, les négociations de Paris ont été l’occasion d’une mobilisation remarquée du Président de la République, S. E.M. Macky Sall qui, à cette occasion, a assuré un leadership reconnu et salué par la communauté internationale pour une prise en compte réelle des effets du changement climatique sur le continent africain.
Sur l’agriculture, la préservation des sols et des forêts, l’accès à l’énergie et à l’eau, le groupe africain présent aux négociations ainsi que les collectivités locales africaines se sont battues pour le financement des politiques d’adaptation et d’atténuation nécessaires au continent. En paraphant l’Accord, les Chefs d’Etat et de gouvernement franchissent un nouveau pas dans la mise en œuvre des politiques relatives aux changements climatiques.
LES ENJEUX DE L’ACCORD DE PARIS SUR LE CLIMAT
Le samedi 12 décembre, un accord international a été conclu sur le climat. Cet accord jette les bases d’un monde plus consciencieux du devenir des générations futures.
On peut dire ainsi que Paris 2015 inaugure une nouvelle ère dans la géopolitique mondiale, puisque désormais les gouvernements de 145 Etats, le monde de la finance, les associations et les citoyens s’engagent à plus de responsabilité environnementale dans la conduite des affaires du monde.
L’ACCORD EN SIX POINTS CLES
Ambition des Parties: Le texte prévoit de « contenir » la hausse moyenne de la température du Globe « nettement en dessous de 2°C » par rapport au niveau préindustriel et ajoute qu’il faut « poursuivre l’action menée » pour limiter la hausse à 1,5°C.
Sur l’atténuation : Le pic mondial des émissions de GES doit être atteint « dans les meilleurs délais »
Engagements : Le texte prévoit que les Etats remettent des contributions nationales sur une base quinquennale
Sur le Financement : L’accord différencie les obligations des pays riches de l’aide volontaire apportée par les pays en développement. Les pays développés doivent apporter des ressources financières pour soutenir les mesures d’atténuation et d’adaptation des pays en développement. Ils doivent également fournir des « informations à caractère indicatif » sur la quantité et la nature des fonds disponibles pour assurer la prédictibilité, la transparence et la cohérence » sur le volet public du financement.
Sur l’Adaptation : Le texte valide un « objectif global » de renforcement des capacités d’adaptation, de résilience et de réduction de la vulnérabilité.
Concernant les Pertes et dommages : L’accord reconnait ces pertes, mais celles-ci « ne peuvent donner lieu ni servir de fondement à aucune responsabilité ni indemnisation« .
Seydou Nourou Ba