FRANCE : Le collectif d’associations et d’amis de Jean Manga a organisé un troisième rassemblement

Un collectif d’associations et d’amis de Jean Manga, un aide- soignant sénégalais, menacé d’expulsion en raison de son divorce, a appelé hier après-midi pour la 3è fois à un rassemblement devant la préfecture de la Haute-Garonne. Une pétition en sa faveur a recueilli près de 50.000 signatures.

Depuis son arrivée en France à l’âge de 30 ans, par le biais du regroupement familial, Jean Manga, ancien ergothérapeute au Sénégal, a décroché dans l’agglomération toulousaine un CDI d’aide-soignant dans une maison de retraite. Il participe par ailleurs à la vie associative, chante dans une chorale, bref, il tisse des liens forts en Haute-Garonne, où il s’intègre parfaitement.
Mais en 2013, Jean divorce. Du coup, son autorisation de séjour n’est pas renouvelée. Il perd donc son emploi. Son employeur, qui reconnaît son professionnalisme, s’engage toutefois à le réembaucher dès la régularisation de sa situation administrative. Le 7 octobre 2016, suite à une convocation à la préfecture pour y retirer la réponse à sa demande d’autorisation de séjour déposée en novembre 2015, Jean Manga se voit notifier une obligation à quitter le territoire français avec assignation à résidence et confiscation du passeport.

Pour ses nombreux soutiens, la décision est incompréhensible car sa situation correspond aux critères ministériels pour une régularisation par le travail. Ils évoquent également un état de santé nécessitant des soins dont Jean Manga ne pourrait pas bénéficier au Sénégal.
Malgré tout, le 11 octobre, l’aide- soignant sans papier comparait devant le tribunal Administratif. Lequel donne raison à la préfecture. Depuis, il est sous le coup d’une expulsion. Alors, ses anciens collègues et ses amis se mobilisent pour qu’il obtienne enfin un titre de séjour en tant que salarié. Outre ce troisième rassemblement organisé lundi après-midi, ils ont lancé une pétition qui n’a pas recueilli moins de 49.927 signatures. Et lors d’un premier rassemblement devant la préfecture, la directrice de l’Ehpad qui employait Jean Manga, était venue faire une promesse de le réembaucher en CDI dès le renouvellement de son autorisation de séjour.

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