La journée « Digital Impact Day », s’est tenue, ce mardi 3 septembre 2024.Organisé par ENABEL et financé par l’Union européenne, dans le cadre de la clôture du projet DIRECCT (Digital Response Connecting Citizen), cet événement marque la clôture des interventions d’appui à la digitalisation du système de santé et des micros, petites et moyennes entreprises (MPME).
L’objectif du Digital Impact Day est de rassembler les écosystèmes et les acteurs du numérique pour le développement (D 4D) dans les secteurs de la santé et de l’entrepreneuriat, ainsi que toutes les parties prenantes des deux interventions, l’Agence Belge afin de présenter les résultats, les leçons apprises et les recommandations issues de l’exécution des projets et ainsi clôturer les interventions.
D’après le chef de projet à ENABEL, Stefano AMEKOUDI, cette journée appelée « Digital Impact Day » consacre la clôture de deux interventions de mise en œuvre par ENABEL, en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’action sociale et le ministère de la Communication, des télécommunications et du numérique. Il indique que ses deux interventions concernent des régions du Sénégal où les acteurs ont travaillé dans le premier volet avec des structures de santé.
Sur ce point, il renseigne que 15 structures de santé ont été accompagnées avec le ministère de la santé dans le but de se digitaliser. Cette digitalisation s’est faite à travers cinq piliers dont la mise à niveau du réseau informatique, l’équipement informatique, le renforcement de compétence sur toute la chaîne du système de santé, le déploiement d’un système d’information incluant un dossier patient électronique et l’interconnexion entre le système d’information et le système de gestion de l’information sanitaire nationale.
Il s’agit là de présenter les résultats convenus avec le ministère, de tirer des leçons et de formuler des recommandations afin que l’ensemble des acteurs qui sont rassemblés puissent partir et nourrir leur propre initiative. Ensuite, s’en est suivi une deuxième intervention qui touche les micro et moyennes entreprises dans les régions du centre ou les acteurs en partenariat avec le ministère du numérique ont travaillé pour la capacitation et la formation de 202 micro entreprises sur les compétences digitales et managériales.
Une manière pour eux, de pouvoir changer complètement leur façon d’aborder leurs activités entrepreneuriales. Sur les 202, 10% soit 20 entreprises ont reçu un accompagnement spécifique en solution numérique, applications et logiciels contribuant ainsi au changement d’échelle et à l’amélioration de leur croissance afin d’être plus prêtes à faire face aux différents chocs plus précisément aux chocs économiques que subit le monde.
Quant à la directrice de la promotion de l’économie numérique et du partenariat au ministère en charge du numérique Bitty Lokho Ndiaye, elle dira que, « c’est une journée d’une importance capitale qui donne l’occasion au projet DIRECCT de capitaliser les acquis et de pouvoir partager les leçons apprises et d’inspirer d’autres parties prenantes à continuer ce projet. Il comporte deux volets dont un volet de modernisation de la santé et un autre portant sur la digitalisation des MPE. D’où la nécessité de partager des échanges très instructifs permettant de voir le travail accompli par ENABEL pour soutenir le système de santé et les entrepreneurs pour aller vers la digitalisation. Elle a ainsi remercié Enabel pour cet acte permettant d’accompagner le gouvernement du Sénégal dans la transformation digitale. Il est attendu des parties prenantes engagées dans la digitalisation de la santé et du système économique d’être capable de s’inspirer de ce modèle et de le dupliquer à grande échelle.
Selon Abdoulaye Ndiaye, les zones ciblées sont des structures de Sine Saloum notamment dans la région de Fatick, de Kaolack et de Kaffrine pour améliorer la digitalisation qui est un défi majeur au niveau du ministère de la Santé et de l’action sociale. Ce dernier affirme que cela entre en droite ligne avec les enjeux de développement de l’État du Sénégal et des partenaires techniques et financiers surtout en matière de numérisation intégrale. Pour que ce projet soit durable, il y va de la capitalisation des pratiques, mais aussi le ministère de la Santé va assurer le suivi dans la perspective de cette digitalisation intégrale du système de santé et de l’action sociale. Le représentant du ministère de la Santé a tout de même lancé un appel pour la continuité mais également à accompagner cette dynamique de souverainistes que les autorités ont récemment lancé dans la perspective d’avoir un self contrôle des données, mais aussi d’être souverain dans la pérennisation des données de santé.