’’La MIGA va s’investir pour appuyer le Sénégal afin qu’il soit une plateforme de transport en Afrique tout en relevant le niveau du port autonome de Dakar’’, a-t-elle dit, lors de la cérémonie d’ouverture du bureau régional de la MIGA à Dakar.
Pour la vice-présidente de la MIGA, l’ouverture de ce bureau découle des succès obtenus dans certains pays africains comme le Nigeria dans le domaine énergétique.
’’Ce bureau à Dakar nous permet de nous rapprocher davantage du gouvernement et des partenaires en vue d’avoir une vision sur l’évolution de nos projets dans le continent’’, a-t-elle expliqué.
Elle a cependant reconnu que de façon plus générale, beaucoup de choses restent à faire malgré les performances sur le continent africain. Elle estime tout le monde a un rôle à jouer pour aider individuellement les investisseurs.
Pour le ministre auprès du président de la République, chargé du suivi du Plan Sénégal émergent (PSE), Abdoul Aziz Tall, le choix porté sur le Sénégal « n’est pas une décision fortuite ». Cela relève d’un constat sur un pays stable et dirigé par un leadership fort et respecté tant à l’intérieur que sur le plan international, a-t-il dit.
’’La MIGA en Afrique sera incontestablement un levier de la relance des économies africaines avec l’accroissement attendu de l’investissement direct étranger’’, a-t-il estimé. Il affirme qu’au regard des valeurs que la MIGA incarnent, il reste convaincu de son apport qualitatif pour les acteurs des secteurs privé et public.
’’Avec la présence de la MIGA, nous allons sans doute, nous IDA et IFC, mieux servir non seulement le gouvernement mais également le secteur privé dans les projets que nous développons ensemble’’, a pour sa part soutenu la directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, Louise Cord.
Selon elle, un secteur privé dynamique crée des emplois, stimule l’innovation et renforce la croissance économique, notamment. Ce qui justifie la présence de la MIGA pour compléter la gamme de services qu’offrent déjà l’IDA et l’IFC.
En fournissant des garanties d’investissements pour assurer le risque politique, a poursuivi Mme Cord, la MIGA peut rassurer les investisseurs entrant dans les marchés émergents, ou aider à réduire le coût des emprunts.
Le Groupe de la Banque mondiale a décidé conforter cet essor et accroître son engagement par la création d’un centre régional à Dakar, au Sénégal au moment où le portefeuille de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) en Afrique subsaharienne a progressé rapidement pour atteindre 4,4 milliards de dollars à l’heure actuelle.
La MIGA fournit des services d’assurance contre les risques politiques aux investisseurs et créanciers du secteur privé. Ces garanties protègent les investissements contre les risques non commerciaux et peuvent aider les investisseurs à accéder à des sources de financement à des conditions et modalités bonifiées.
L’Afrique est la région du monde où les activités de la MIGA connaissent actuellement l’expansion la plus rapide : plus de 40 % des garanties engagées au cours du dernier exercice budgétaire ont concerné ce continent. Actuellement, près d’un tiers du portefeuille de projets de la MIGA dans le monde, soit 48 opérations réparties dans 26 pays, se trouvent en Afrique.