Le CORED appelle à nouveau les journalistes à refuser de prendre les Per diem

 Des membres du Tribunal des pairs du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (CORED) ont appelé à nouveau mercredi, à Dakar, les journalistes à refuser les « per diem ».

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« Donner de l’argent au journaliste, c’est lui manquer de respect et l’accepter c’est de se rabaisser », a-t-il dit lors de la rencontre périodique du CORED dite « cas d’école », axée sur le thème : « Per diem et/ou frais de transport : corruption institutionnalisée dans la presse »
« Le journaliste est considéré comme un menteur, un falsificateur et un chasseur de per diem alors que le dispositif permet au journaliste d’être reconnu et de jouer pleinement son rôle », a-t-il ajouté.
Le professeur Patrice Corréa, sociologue à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), qui faisait partie des panélistes, estime que « c’est un mal global, un problème sociétal qui pénètre toutes les sphères, sociale, politique, sanitaire et universitaire ».
Pr Corréa relève toutefois que « ce n’est pas seulement au Sénégal que ce problème (…)’’.
« Il y a des pratiques dans les rédactions qui pervertissent car le fait est légitimé par les doyens pour qui on a du respect », s’est indigné Diatou Cissé, l’ancienne secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (SYNPICS).
« Il est dangereux de vouloir accepter la corruption au nom de la précarité », ajoute-t-elle.
« Quand quelqu’un veut être corrompu rien ne vous empêche d’être honnête en refusant tout seulement le per diem », a souligné pour sa part Kader Diop, l’ancien journaliste à l’agence française de presse (AFP).