Le discours du président Macky Sall  » volonté d’assurer un ancrage irréversible dans la modernité démocratique. « 

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

Madame la Présidente du Conseil économique, social et environnemental,

Mesdames, Messieurs les Ministres,

Monsieur le Médiateur de la République,

Monsieur le Président de la CENA,

Mesdames, Messieurs, Honorables Députés,

Mesdames, Messieurs les membres du Conseil Economique, Social et Environnemental,

Mesdames, Messieurs les Présidents, Secrétaires Généraux ou Représentants de Partis Politiques, de Syndicats de travailleurs, des organisations Patronales, de la Société Civile,

Mesdames, Messieurs les autorités coutumières et religieuses,

Mesdames, Messieurs, honorables participants,
Mes chers compatriotes,

dialogue-maky
Je voudrais, au seuil de mon propos, vous remercier très vivement d’avoir répondu à mon appel, ce qui témoigne de l’intérêt que nous portons à notre pays et de notre commune volonté d’assurer son ancrage irréversible dans la modernité démocratique.
Au-delà de nos différences et de nos divergences, nous avons en commun le Sénégal, cette terre que nous ont léguée nos aïeux et que nous devons transmettre aux générations futures dans de meilleures conditions.
Je suis animé quotidiennement par ce souci. C’est fort de cette conviction que j’ai soumis au peuple sénégalais le projet de révision constitutionnelle par le biais du référendum du 20 mars 2016.
Je saisis l’occasion pour réitérer mes sincères félicitations à l’ensemble des acteurs dont le comportement et l’esprit de responsabilité ont permis de conduire cet exercice démocratique dans la paix et la sérénité.
En démocratie, les compétitions politiques sont des moments importants dans la grande marche vers les hautes cimes de la performance démocratique.
Toutefois, le consensus est, également, une forme d’expression de la démocratie.
Il manifeste la volonté commune de renforcer ce qui nous est commun afin de mieux gérer notre diversité.
C’est l’essence même de la démocratie d’être un mouvement dynamique d’atténuation des différences, surtout lorsqu’il s’agit de construire les instruments de régulation et les règles du jeu du système politique.
En vérité, la démocratie implique, pour sa vitalité, le renforcement de ce qui nous unit pour davantage d’équilibre, d’harmonie et de stabilité.
C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre toutes mes initiatives de dialogue, de concertation et de consultation depuis 2012 dans divers secteurs de la vie de la nation.
Je peux citer la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur, la Concertation nationale sur la Santé et l’Action sociale, les Assises de l’éducation nationale, la Conférence sur le dialogue social, les consultations citoyennes pour les réformes institutionnelles, les concertations autour de l’Acte 3 de la décentralisation, le processus inclusif autour de la Réforme du foncier et, récemment, le Forum sur l’administration.
Ce sont autant de moments cruciaux qui illustrent ma volonté de partage afin que les décisions reflètent réellement les intérêts de notre pays.
C’est donc dire que le dialogue, la concertation et l’inclusion sont au cœur de ma conception de la Gouvernance.
Je considère, en effet, que la compétition démocratique pour l’accès au pouvoir n’est pas incompatible avec la concertation, entre les forces vives de la nation, sur les questions majeures de la vie de notre cher Sénégal.
A cet égard, je m’inscris dans la tradition de notre peuple dont le génie a toujours permis de trouver les ressorts pour construire des convergences fortes autour de notre pacte social sur la base de la confiance mutuelle.
Vous vous en rappelez, j’avais déclaré qu’il était nécessaire, au sortir du référendum, de mener des concertations pour parvenir à un consensus sur la mise en œuvre des réformes constitutionnelles adoptées par le peuple souverain.
Les dispositions contenues dans le projet adopté évoquent de grandes orientations. A présent, nous devons convenir des modalités de leur déclinaison dans la réalité de nos institutions et de nos pratiques politiques.

Mes chers compatriotes,

La révision constitutionnelle apporte davantage de sécurité à notre régime politique, en le mettant à l’abri des changements en fonction des intérêts partisans. Elle renforce et élargit, également, les droits des citoyens.
L’impact de la dernière réforme sur l’arsenal juridique de notre pays est considérable : une dizaine de titres et une vingtaine d’articles de la Constitution ont été amendés. Il s’y ajoute le nombre important de textes législatifs qui doivent être pris.
L’adoption desdits textes doit être programmée en tenant compte des contraintes de l’agenda républicain et du rythme de mise en œuvre des autres réformes que j’ai déjà engagées.
Il s’agit de l’Acte III de la décentralisation, de la réforme foncière, de la réforme de l’Administration, de la promotion de la transparence dans l’exploitation des ressources naturelles en général, des ressources minières, gazières et pétrolières en particulier.
C’est pourquoi, la mise en œuvre de la réforme constitutionnelle constitue, à mes yeux, une opportunité historique offerte aux forces politiques et sociales de notre pays de communier pour s’entendre sur la matérialisation de la volonté exprimée par le peuple sénégalais.

Mes chers compatriotes,
Certaines innovations de la Constitution sont d’application immédiate tandis que d’autres nécessitent l’adoption de textes législatifs complémentaires.
A cet égard, il convient de diligenter l’adoption, par l’Assemblée nationale, des textes relatifs au Haut conseil des collectivités territoriales et au Conseil constitutionnel.