Furieux, il est furieux Recep Tayyip Erdogan. Le président turc a réagi vivement à la décision prise la veille par le Parlement européen, qui demande le gel des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE. Brandissant une menace : “Lorsque 50 000 réfugiés se sont présentés à la ville frontalière de Kapikule, a-t-il déclaré, vous vous êtes lamenté et avez commencé à dire : “Que ferons-nous si la Turquie ouvre ses frontières ? Sachez-le, si vous allez plus loin, ces frontières s’ouvriront. Sachez-le, ni moi ni mon pays ne craignons des menaces vides”.
Hier le Parlement européen a demandé le gel des négociations d’adhésion, en raison de la féroce répression turque depuis le coup d’Etat avorté de juillet. Cette décision de geler les négociations pourtant n’appartient qu’aux Etats-membres.
Le Parlement européen demande le gel des négociations d’adhésion avec la Turquie
Dans une résolution adoptée à une très large majorité, les eurodéputés appellent à « un gel temporaire » du processus d’adhésion commencé en 2005.
En mars le gouvernement turc et l’UE ont conclu un pacte qui a permis d’assécher le flux de clandestins vers l’Europe. Berlin a répliqué ce matin que “la poursuite de cet accord est dans l’intérêt de tous les acteurs”. Et que “des menaces des deux côtés n’avancent à rien.”