«Les perspectives économiques du Sénégal sont positives » selon le Fonds monétaire international

Le Fonds monétaire international (Fmi) a publié, avant-hier, sa quatrième revue au titre de l’Instrument de soutien à la politique économique du Sénégal. Dans ce document, le Fmi souligne que les résultats du programme appuyé par l’instrument de soutien à la politique économique (Ispe), ont été satisfaisants.

«Les perspectives économiques du Sénégal sont globalement positives et les risques demeurent gérables », indique le Fmi dans sa quatrième revue au titre de l’Ispe. «Tous les critères d’évaluation et objectifs indicatifs fixés pour la fin décembre 2016, ont été respectés, tout comme quatre des sept objectifs indicatifs fixés pour la fin mars 2017 », lit-on dans le document que le quotidien « Le Soleil » a parcouru.

Sur les cinq repères structurels fixés pour la période allant de décembre 2016 à mars 2017, souligne-t-on, « trois ont été satisfaits ». Sur les deux repères non respectés, ajoute-t-on dans le document, « un l’a été avec retard et l’autre n’a pas encore été appliqué ». A ce titre, les services du Fmi recommandent la conclusion de la quatrième revue de l’Ispe et la prolongation d’un an de l’Ispe.

Dans le Pse, souligne-t-il, « la croissance a enregistré une progression soutenue pour se situer à 6,7 % en 2016, tandis que l’inflation est restée faible ». « Le déficit budgétaire est descendu à 4,2 pour cent du Pib en 2016 et il est prévu que le Sénégal tienne le critère de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine de 3 % du Pib à l’horizon 2018, soit un an avant l’échéance requise », ajoute-t-on.

Pour le Fmi, la poursuite de la mise en œuvre de réformes et politique saines est importante pour entretenir une croissance forte et atteindre les objectifs de développement du Sénégal.

« Pour réaliser les objectifs du Pse en faveur d’une croissance forte et soutenue et d’une réduction de la pauvreté à moyen terme, les autorités sont déterminées à mener d’autres réformes visant à faciliter l’investissement privé », a magnifié le Fmi.

Pour cela, estime l’institution financière, il faut exécuter des projets d’infrastructures de haute qualité et renforcer le climat des affaires, en menant un travail permanent pour réduire les coûts énergétiques, renforcer la gouvernance et exécuter des réformes dans les domaines de la justice et du foncier.

A en croire le Fmi, une zone économique spéciale (Zes) dotée de normes rigoureuses de gouvernance économique et de faibles taux d’imposition pourrait, de l’avis du Fmi, jouer un « rôle catalyseur pour mobiliser des niveaux élevés d’investissement privé ».

« Les autorités ont mené d’importantes réformes budgétaires pour accompagner le travail d’assainissement en cours tout en augmentant l’investissement public. Cela a été possible grâce à la maîtrise de la consommation publique, y compris de la masse salariale », a précisé le Fmi, tout en saluant la détermination des autorités « à élargir davantage la marge budgétaire qui permettra de financer les dépenses d’infrastructure fort nécessaires» grâce à une amélioration de l’administration fiscale et une réduction des exonérations d’impôts.

« Les autorités reconnaissent qu’il est important de renforcer la gestion de la dette pour accompagner la viabilité des finances publiques. Il faudra, pour cela, des réformes propres à corriger les faiblesses des opérations du Trésor et maîtriser les besoins de financement additionnels liés aux retraites de la Poste et de la fonction publique, et pour améliorer la gestion des finances publiques », ont suggéré les auteurs de la revue.

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