Le football italien n’aurait donc pas les mains libres… Fabio Quagliarella a raconté, à l’occasion d’un procès où il s’est présenté en qualité de témoin, comment des accusations de pédophilie à son encontre auraient mené à son transfert de Naples vers la Juventus à l’été 2010.
Si certains en doutaient encore, il apparaît incontestable que le football brasse tellement d’argent qu’il ne peut pas échapper au joug de certaines organisations peu scrupuleuses. Fabio Quagliarella semble en avoir fait l’amère expérience il y a quelques années. Alors qu’il portait les couleurs du SSC Naples, l’attaquant aujourd’hui âgé de 32 ans aurait été victime de pressions de la part de la Camorra.
Cette structure mafieuse aurait, par le biais de Raffaele Piccolo, un agent de police accusé d’avoir fait chanter plusieurs personnalités et dont le procès vient de s’ouvrir, pourri le quotidien de l’homme aux 24 sélections avec la Squadra Azzura. Le président napolitain Aurelio De Laurentiis aurait d’abord reçu plusieurs lettres anonymes accusant son joueur de pédophilie, au même titre que sa compagne de l’époque et que son père. « J’ai été forcé à quitter ma ville natale. J’ai été faussement accusé d’être un Camorrist et d’être un pédophile qui participait à des orgies« , raconte-t-il, rapporte la Gazzetta dello Sport.
De Laurentiis, simple pantin ?
Puis le dénommé Piccolo aurait ensuite réussi à prendre contact avec Quagliarella pour lui proposer son aide afin de résoudre ses problèmes, moyennant des demandes de services de plus en plus pressantes et insistantes. Le buteur aurait même reçu des lettres de menaces de mort à mesure qu’il commençait à refuser de se soumettre à la pression de l’homme qu’il avait connu en 2006.
Et l’intéressé de se demander ouvertement si le président du Napoli n’aurait pas lui aussi été victime d’un chantage l’obligeant à se débarrasser de lui au plus vite à l’été 2010. L’actuel attaquant du Torino avait alors été prêté avec option d’achat à la Juventus, et ce alors qu’il venait d’inscrire 11 buts en Serie A sur la saison écoulée. « De Laurentiis me téléphonait tous les jours sur mes premiers mois à Naples, puis du jour au lendemain, il a rompu tout contact, a expliqué Quagliarella au procès. Et puis ce transfert à la Juve, il ne m’en avait jamais parlé avant qu’il ne se concrétise« .