Manuel Valls entame ce vendredi 28 octobre 2016 une visite de quatre jours dans trois pays africains : le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire. Le Premier ministre français, qui apparait de plus en plus comme un possible recours en cas de défection de François Hollande pour la présidentielle 2017, veut en profiter pour donner sa vision des relations franco-africaines.
Depuis son arrivée à Matignon en 2014, Manuel Valls a multiplié les déplacements en Afrique : Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso, Sénégal et maintenant Togo, Ghana, Côte d’Ivoire. Le Premier ministre revendique un intérêt personnel pour le continent. Son grand-père a vécu en Sierra Leone et y a fondé une famille. Lorsqu’il était maire d’Evry, il a noué des liens avec des villes africaines au travers de jumelages. Et depuis ce temps-là, l’un de ses plus proches collaborateurs est le Mauritanien Ibrahima Diawadoh N’Jim.
Cette tournée, qui va le mener à Lomé, Accra et Abidjan, offre donc à Manuel Valls une nouvelle occasion de défendre l’idée selon laquelle l’Afrique est le continent de l’avenir. Une vision résolument optimiste, en opposition à ceux qui, en France, ne voient l’Afrique que par le prisme du risque migratoire accentué par une démographie galopante. Alors que certains voient en lui un recours pour 2017, le chef du gouvernement français a là une occasion de peaufiner son image d’homme d’Etat.
Manuel Valls a voulu, nous explique-t-on à Matignon, aller sur le terrain lors de cette visite : rencontrer des gens, voir les problèmes de la vie quotidienne, s’immerger dans la réalité africaine. Une manière d’essayer de porter une nouvelle vision des relations franco-africaines. Et en se rendant au Ghana, pays anglophone, le Premier ministre espère aussi montrer qu’il a une vision globale, qui ne se limite pas à ce que l’on a appelé par le passé « le pré carré francophone ». Une manière de poser ses propres petits cailloux sur la route, au cas où.
rfi