La jeunesse africaine était au coeur du discours prononcé par le président français Emmanuel Macron mardi 28 novembre à Ouagadougou. « Burkina Fiasco » pour les uns, espoirs de sortir du franc CFA pour les autres, les réactions sont mitigées.
Avalanche de réactions sur la Toile avec, d’abord, cet hommage à Thomas Sankara, « une première pour un président français », note un internaute sur Facebook. Un autre, originaire du Cameroun, y voit au contraire un « leurre pour les Africains naïfs ». « Le meilleur hommage à rendre à Sankara – écrit-il – c’est de reconnaître le rôle de la France dans son élimination ».
Les réactions sont très variées sur Twitter, comme l’on peut s’en douter. Une internaute, Olivia Nlogo, insiste sur le fait que la jeunesse était « davantage dans la rue que dans cet amphithéâtre » où Emmanuel Macron s’est exprimé.
Dans une vidéo, un Burkinabé dit son ras-le-bol de la politique « france-africaine » et il ajoute : « s’il y a un défi qu’Emmanuel Macron doit relever, c’est de nous faire sortir du franc CFA ».
Un avis que ne partage par forcément Gbadé, un internaute guinéen. « Les Africains pensent que leur malheur se trouve dans le franc CFA. Plusieurs pays africains n’ont pas le CFA et sont plus pauvres ».
Autre sujet très commenté, ce moment où Emmanuel Macron explique que ce n’est pas à lui de s’occuper de l’électricité dans les universités burkinabè. Roch Marc Christian Kaboré en profite pour s’absenter quelques minutes et du tac-au-tac Emmanuel Macron lance : « Il est parti réparer la climatisation ».
Des propos jugés familiers et arrogants par beaucoup d’internautes, comme Philo Makiésé du Congo qui parle d’une humiliation. Une humiliation « bien méritée » selon elle pour des présidents africains qui se comportent « comme des sous-fifres face aux Occidentaux ». D’autres enfin n’hésitent pas à parler de cette visite comme d’un « Burkina Fiasco ».