Kémi Séba, né Stellio Capo Chichi est une figure du radicalisme noir français et du panafricanisme moderne . À la fois polémiste, activiste et conférencier dans les universités au Sénégal, il se présente comme anti-impérialiste et anti-sioniste.
Chroniqueur politique populaire auprès d’une partie de la jeunesse africaine francophone, il est considéré par de nombreux téléspectateurs africains le suivant à la 2sTV comme étant un défenseur de la souveraineté africaine . A contrario ,en Europe il est perçu (par des dizaines de politologues français) , comme étant un militant raciste, racialiste etantisémite ainsi qu’un adepte de l’action violente dans les années 2000.
Kémi Séba est le fondateur ou porte-parole de plusieurs organisations, notamment « Tribu Ka » et « Génération Kémi Séba », toutes deux dissoutes par décret. Résidant désormais au Sénégal, il travaille à la télévision sénégalaise 2sTV en tant que chroniqueur politique dans l’émission Le grand rendez-vous. Il est ou était par ailleurs un membre francophone de Nation of Islam
Selon le politologue Stéphane François, la posture politique de Kémi Séba serait celle d’un « racialiste intégral qui a renversé la pyramide raciale élaborée au xixe siècle : le peuple civilisateur n’est plus celui des Aryens, mais l’Africain noir. »
Kémi Seba affirme depuis son panafricanisme : « J’ai abandonné le prisme limité, le prisme de frustrations de l’afrocentricité pour m’élever vers le prisme plus universel, plus juste, plus réel et plus rationnel du panafricanisme. L’ethnocentrisme appelle à se centrer sur soi, en s’opposant aux autres. Cela n’est pas ma démarche aujourd’hui. ». Il affirme aussi : « Je ne regrette absolument rien. Si vous retiriez une seule étape de ce parcours, je ne serais pas celui que je suis aujourd’hui » .
Solange Diallo