En ces périodes de fêtes, FF a eu comme une envie soudaine, et maline, de prendre des nouvelles de Souleymane Diawara. Et de revenir sur sa carrière et sa réputation de fêtard. Attention, ça décoiffe. Extraits.
Il l’avoue avec une franchise rarissime à ce niveau : Souleymane Diawara, qui a définitivement quitté les terrains il y a un an et demi, aime particulièrement faire la fête. «Ça fait profondément partie de moi», reconnaît-il d’entrée dans l’entretien qu’il nous a accordé. Il va même plus loin et raconte son arrivée à Bordeaux, en 2007. «Mon agent m’avait dit de me calmer : « Souley, là c’est Bordeaux, c’est Laurent Blanc, c’est du lourd, donc on ne déconne pas, OK ? » Je lui réponds qu’il n’a pas à s’inquiéter, que je vais me calmer.»
«Les quatre premiers mois, je suis nul, mais nul, poursuit-il. Jean-Louis Gasset me convoque, me demande ce qui se passe. Moi je lui dis que tout va bien, au contraire je ne sors plus du tout, je suis nickel. Et là, avec sa voix cassée, il me dit : « Écoute-moi bien : tu vas vite reprendre ta vie de bâtard. Le changement, le cocon, c’est pas pour toi. On est jeudi, c’est soirée étudiantes. Donc, demain je veux te voir mort à l’entraînement, tu m’as compris ? » Je le regarde : « Vous êtes bien sûr ? » En plus, on jouait le PSG le dimanche. Donc je fais une bringue de chez bringue. (…) Le lendemain, je suis K.-O complet. Dimanche, on gagne 3-0, je finis homme du match. Gasset vient me voir et me dit : « Voilà, c’est ça ta vie à toi ! Donc, tous les jeudis soir, je veux te voir dehors (rires).»
«A Sochaux, quand on battait tout le monde, on fumait. Bordeaux champion, on fumait dans le car, Marseille champion, on fumait. Personne ne disait rien là».
Qui dit fête dit forcément femmes. Et, là aussi, il la joue franc-jeu. «J’ai juste profité. Mais alors vraiment profité (rire). Il n’y avait rien à gratter chez moi, je jouais la pince. Elles me prenaient pour un con, alors je jouais au plus con». S’il assume ce côté fêtard, l’ancien Marseillais a plus de mal à comprendre les critiques qui vont avec. Car, pour lui, celles-ci n’arrivent qu’en cas de défaite. «Quand on gagne, mon mode de vie ne dérange personne. Mais ça devient un problème quand il y a des défaites. (…) C’est un milieu d’hypocrites, lance-t-il. A Sochaux, quand on battait tout le monde, on fumait. Bordeaux champion, on fumait dans le car, Marseille champion, on fumait. Personne ne disait rien là». Au final, l’ancien international sénégalais ne regrette rien. Absolument rien. «Si je devais tout refaire, je referais pareil. En pire, même (rire).»