L’État sénégalais répond aux accusations de l’ONU

Le 13 juin 2023, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies a publié un communiqué sombre sur la situation au Sénégal, faisant suite aux événements tragiques des 1er et 2 juin qui ont causé la mort d’au moins 16 personnes et conduit à de multiples arrestations. De son côté, le gouvernement sénégalais, par le biais de son ministère des Affaires étrangères dirigé par Maître Aissata Tall-Sall, réfute ces allégations et affirme qu’il se défend contre le terrorisme.

Face à l’accusation des Nations Unies, l’État sénégalais riposte et dit combattre le « terrorisme »

Dans son communiqué, le Haut-Commissaire de l’ONU dénonce un recul de la liberté d’expression au Sénégal, citant la suspension pour un mois de la chaîne Walf TV et l’interdiction de plusieurs manifestations. Il appelle également l’État sénégalais à ouvrir une enquête rapide et indépendante sur les événements survenus lors des récentes manifestations.

En réponse, le gouvernement sénégalais a diffusé un communiqué, dont l’essentiel se trouve ici : “A la suite du point de presse du porte-parole du Haut-Commissaire aux droits de l’homme, tenu le 13 juin 2023, la Mission Permanente du Sénégal à Genève a apporté les précisions suivantes à l’intention du Haut- Commissariat :”

Le gouvernement sénégalais s’exprime de manière explicite sur les événements : “Les évènements survenus en début juin 2023 à Dakar et dans certaines autres localités du Sénégal doivent être condamnés fermement. En effet, il s’agit d’actes qui n’ont absolument rien à voir avec l’exercice des droits d’expression et de manifestation.” Il s’agit d’un rejet clair des allégations du Haut-Commissaire de l’ONU.

Il précise également : “Nous avons plutôt assisté à des agressions extrêmement graves contre l’Etat, la République et ses institutions et contre la Nation sénégalaise à travers des violences humaines, le saccage de biens publics et privés et des cyber-attaques contre des sites stratégiques du Gouvernement et des services publics vitaux.” Il semble donc que le gouvernement sénégalais classe ces actes dans la catégorie du terrorisme.

De plus, le gouvernement sénégalais a réitéré sa détermination à protéger la Nation, l’Etat, la République, ses valeurs et ses fondements. “Pour sa part, l’Etat prendra toutes les dispositions pour préserver la stabilité du pays et la sécurité des personnes et des biens, tout en veillant au libre exercice de tous les droits et libertés. Le Sénégal continuera de rester un pays de démocratie, dans le respect de l’Etat de droit et de notre commune volonté de vivre ensemble dans la paix, la stabilité et la solidarité”