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Un prince saoudien exécuté pour un meurtre commis dans son pays

L'un des prince que compte l'Arabie Saoudite, le prince Mohammed bin Nayef lors d'un sommet à Riyad, le 11 novembre 2015
L’un des prince que compte l’Arabie Saoudite, le prince Mohammed bin Nayef lors d’un sommet à Riyad, le 11 novembre 2015

L’Arabie saoudite a annoncé mardi l’exécution d’un prince, membre de la famille régnante des Al-Saoud, pour le meurtre d’un citoyen saoudien, un fait rare dans le royaume.

Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a indiqué que le prince Turki ben Saoud ben Turki ben Saoud Al-Kabir avait été exécuté pour avoir tué par balle un Saoudien à la suite d’une rixe collective.

Le prince a été mis à mort dans la capitale Ryad, ajoute, sans plus de précision, le communiqué publié par l’agence officielle Spa.

L’exécution d’un prince est rare dans le royaume où la famille régnante compte des milliers de membres ayant tous le titre de prince ou de princesse. Cette annonce a suscité des réactions variées sur Twitter.

« L’application de la loi divine ne fait pas de différence entre un prince et un simple citoyen. On est tous égaux dans ce pays », écrit Moubarak Al Dhafer, un internaute.

La Saoudienne Kholod s’est dit « navrée » par l’exécution du prince et le meurtre de sa victime, exprimant sa sympathie pour leurs familles.

« Trois ans seulement sont passés entre le meurtre et l’exécution », a relevé l’avocat Abderrahman al-Lahem, saluant « la détermination » des autorités à appliquer la loi car, a-t-il rappelé, le processus judiciaire dans d’autres affaires « prend beaucoup plus de temps ».

Il s’agit de la 134e exécution dans le royaume depuis le début de l’année, selon un décompte établi à partir de communiqués officiels.

L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International s’alarme depuis plusieurs mois du nombre croissant d’exécutions. Elle a demandé à Ryad « d’imposer un moratoire sur les exécutions et d’abolir la peine de mort une fois pour toutes ».

En 2015, 153 personnes avaient été exécutées en Arabie saoudite, un niveau inégalé depuis 20 ans, selon un décompte de l’AFP. Les autorités invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort, appliquée dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue.

L’Arabie saoudite est le troisième pays qui exécute le plus après l’Iran et le Pakistan, selon un classement établi par Amnesty.

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